France Télévisions : Michel Field démissionne avant la motion de défiance

Le directeur de l'information de France Télévisions Michel Field, dont les méthodes étaient contestées par une partie de la rédaction, a démissionné lundi, à la veille de la mise au vote d'une motion de défiance à son encontre, la deuxième depuis sa prise de fonction fin 2015. Cette démission intervient quelques jours après l'annonce du remplacement à la rentrée de David Pujadas à la présentation du JT de 20H de France 2. Le calendrier de cette annonce, dix jours après l'élection d'Emmanuel Macron, avait agacé la rédaction. "Michel Field a souhaité se retirer de son poste de directeur de l'information, la présidente (de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci) l'a accepté", a indiqué à l'AFP la direction de France Télévisions, ajoutant qu'il continuait pour le moment "à s'occuper des affaires courantes". Dans un courrier électronique envoyé en interne et transmis à l'AFP, Michel Field explique avoir, "par souci d'apaisement", "demandé à la présidente de (le) relever de (ses) fonctions".  "Nous avons accompli de belles choses ensemble, du lancement de franceinfo au succès de la présidentielle, en passant par les performances des éditions et des magazines de France 2, de France 3, du numérique et de la nouvelle offre d'information continue", poursuit-il. La rédaction de France 2 avait décidé de mettre au vote mardi deux motions de défiance, l'une à l'encontre de Michel Field portant sur sa gestion de l'information à France Télévisions et l'autre à l'encontre de Delphine Ernotte Cunci.

Après une assemblée générale lundi, les journalistes ont renoncé à ces motions, estimant que la démission de Michel Field avait "désamorcé la crise".  Cette démission "était le seul moyen d'avancer", selon le président de la SDJ, Manuel Tissier. "On considère que notre avertissement a été entendu", mais "ce n'est pas un blanc-seing que l'on donne à la direction, qui doit prendre ses responsabilités", a-t-il prévenu.  "La suppression d'une tête ou deux, selon la vieille méthode du fusible, ne va pas résoudre les problèmes de fond de l'information à France Télévisions", a estimé de son côté le SNJ, dénonçant "une gestion tapageuse, une gouvernance invertébrée".

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