France Télévisions : fin de la pub dans les programmes pour enfants en 2018

Le Parlement a définitivement adopté par un vote au Sénat dans la nuit de mercredi à jeudi une proposition de loi écologiste prévoyant la suppression de la publicité dans les programmes de France Télévisions pour les enfants à compter de 2018. En deuxième lecture, les sénateurs ont voté à l'unanimité le texte proposé par André Gatolin (Ecologiste) tel qu'il était revenu de l'Assemblée nationale. La quasi-totalité des socialistes et les communistes se sont abstenus. La ministre de la Culture et de la Communication Audrey Azoulay a rappelé qu'initialement le gouvernement était réservé sur ce texte. "Ces réserves sont aujourd'hui levées", a-t-elle dit, le document ayant été réécrit de manière à ne pas déstabiliser l'animation française. La proposition prévoit à partir du 1er janvier 2018 la suppression de la publicité commerciale dans les programmes de la télévision publique destinés aux enfants de moins de douze ans, durant les 15 minutes qui les précèdent et qui les suivent. La disposition s'applique également aux sites Internet de la télévision publique. Elle oblige également le CSA à rendre compte chaque année devant le Parlement de ses travaux sur la publicité télévisuelle dans les programmes pour enfants des chaînes publiques et privées. Par ailleurs, le contrat d'objectifs et de moyens négocié entre le gouvernement et France Télévisions donne à cette dernière les moyens d'atteindre les objectifs qui lui ont été fixés, a poursuivi la ministre. Selon David Assouline (PS), "croire à la sanctuarisation, en ciblant le service public, c'est se tromper". Il a demandé que l'interdiction soit étendue à toutes les chaînes en 2018, et que le financement de France Télévisions soit garanti.

Durcissement de la législation en Grande Bretagne...

Et pendant ce temps-là, les publicités pour les aliments trop gras, sucrés ou salés ciblant les enfants britanniques, déjà interdites à la télévision, le seront également sur internet et dans la presse à compter de juillet 2017, a annoncé jeudi le régulateur du secteur. La règle s'appliquera à tous les médias s'adressant aux adolescents de moins de 16 ans, ou dont les mineurs constituent plus de 25% de l'audience, indique dans un communiqué la Commission sur les pratiques publicitaires (CAP). Seront interdites les publicités faisant directement ou indirectement la promotion de produits alimentaires à haute teneur en gras, sucres et sel et diffusées dans la presse, au cinéma mais aussi sur internet et les réseaux sociaux. La CAP souligne que ce nouveau dispositif permettra de répondre à l'évolution des pratiques des adolescents en termes de consommation de médias. Citant une étude du régulateur des télécommunications britannique (Ofcom), la commission note que les jeunes Britanniques de 5 à 15 ans passent en moyenne 15 heures par semaine sur internet, soit davantage que devant la télévision. (avec l'AFP)

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