France Télévisions table sur un budget 2018 à l'équilibre

Le conseil d'administration de France Télévisions a adopté jeudi un budget 2018 intégrant un vaste plan de réduction de dépenses d'environ 50 millions d'euros qui touche les émissions (jeux, magazines) et le sport mais épargne le numérique et l'information, a annoncé le groupe. Ce budget à l'équilibre (2,8 milliards d'euros) "préserve les priorités stratégiques de France Télévisions que sont l'information, la création et le numérique", souligne le groupe dans un communiqué. Les programmes de "flux" (jeux, magazines) seront les plus touchés par ce plan d'économies, avec 15 à 20 millions d'euros en moins par rapport à 2017, a précisé la direction à l'AFP. France Télévisions prévoit de supprimer certaines émissions, d'alléger le dispositif de certaines autres, et de renégocier les coûts avec leurs producteurs. Le budget du sport connaît également une baisse de 10 à 15 millions d'euros pour 2018. "Il sera difficile pour nous de garder tous les droits sportifs de notre portefeuille", indique-t-on à la direction, alors que le groupe est en lice pour diffuser les JO de Paris 2024. Le service public, qui diffuse notamment le Tour de France et Roland-Garros, pourrait notamment partager les droits de certaines compétitions avec d'autres chaînes, et faire des efforts sur les coûts de production. Les budgets du numérique et de l'information sont préservés. L'offre d'information "tirera profit des gains d'efficacité issus de l'achèvement, en 2018, du regroupement des rédactions nationales et numérique", précise France Télévisions. Les journalistes de France Télévisions avaient dénoncé fin novembre un projet de réduction de la fréquence de diffusion des magazines d'information "Envoyé spécial" et "Complément d'enquête" sur France 2. Et ils avaient adressé le 12 décembre un coup de semonce à leur présidente, Delphine Ernotte Cunci, en votant une motion de défiance à une majorité écrasante.  L'investissement dans la production indépendante en matière de fictions, de documentaires, d'animation, de spectacle vivant et de cinéma, sera, lui, en léger retrait par rapport à 2017. Le plan d'économies passera également par la suppression de 170 postes à la faveur de départs à la retraite. "L'objectif de non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux est maintenu", souligne le groupe.  France Télévisions a dû intégrer une réduction des ressources publiques de 31 millions d'euros et une baisse des recettes publicitaires de 19 millions liée à la suppression de la publicité autour des programmes jeunesse, effective au 1er janvier.

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