Franck Riester défend la presse et les journalistes

A l'occasion d'une réception à l'Hôtel de ville de Paris pour les 100 ans du Syndicat national des journalistes (SNJ),  le tout nouveau ministre de la Culture Franck Riester s’est érigé en défenseur de la liberté de la presse dans un contexte marqué par l'offensive de Jean-Luc Mélenchon contre la profession. "Partout où votre action est remise en cause, à l'étranger, mais malheureusement aussi en France, et parfois par des élus de la Nation, la République sera là pour vous défendre ", a-t-il déclaré.  "Le devoir de respect à l'égard des journalistes ne saurait être réservé à une partie de la classe politique. Il s'applique à tous. Parce que sans les médias, sans les journalistes, il n'y a pas de démocratie. Je suis à vos côtés, et toujours, je vous soutiendrai, face à ceux qui vous attaquent ", a-t-il ajouté. Franck Riester a par ailleurs estimé que la proposition de loi contre les fake news était " un premier pas vers une meilleure responsabilisation des plateformes numériques". Le ministre de la Culture a en outre « confirmé » la mission que venait de confier sa prédécesseure Françoise Nyssen à l'ex-PDG de l'AFP Emmanuel Hoog, et qui porte sur la mise en place d'un conseil de la déontologie de l'information. Il a précisé que ses conclusions lui seront remises fin janvier 2019. Enfin, Franck Riester a évoqué l'avenir de l'AFP, dont le PDG vient de présenter un plan de suppressions de postes pour redresser ses comptes, contesté par les syndicats de l'agence. "Parce que la liberté de la presse a besoin d'agences solides, nous poursuivrons notre soutien à l'Agence France-Presse. Son rôle est central pour assurer la qualité et la véracité de l'information, son modèle doit pouvoir accomplir les mutations qu'appelle son environnement économique et stratégique", a-t-il souligné.

Plainte de France Info  contre Jean-Luc Mélenchon

De son côté, Radio France a annoncé samedi le dépôt d'une plainte après les propos de Jean-Luc Mélenchon qui a qualifié d'"abrutis" et de "menteurs" les journalistes qui enquêtent sur ses comptes de campagne présidentielle. "La direction juridique de Radio France s'occupe de la plainte en liaison avec notre avocat", a précisé à l'AFP Gaël Hamayon, un porte-parole de la radio publique. Après une enquête de franceinfo sur des soupçons de surfacturation lors de la campagne présidentielle 2017, le leader de la France insoumise s'est en pris aux journalistes de la radio qui, selon lui, "ont l'air de ce qu'ils sont, c'est à dire d'abrutis". "Soutien aux journalistes de @radiofrance. Je salue leur professionnalisme et la qualité de leur travail d’investigation pour informer nos auditeurs", a écrit sur Twitter Sibyle Veil, PDG de Radio France après l'annonce de la plainte. "Les attaques et incitations à la violence contre les journalistes sont inadmissibles et n’ont AUCUNE place dans une démocratie", a pour sa part twitté le ministre de la Culture Franck Riester. Le directeur de franceinfo Vincent Giret a dénoncé pour sa part une attaque "irresponsable" de M. Mélenchon. "Après avoir attaqué le service public et franceinfo, Jean-Luc Mélenchon passe aux insultes, et aux appels 'à pourrir' nos journalistes. Cet appel à la haine et à la violence est irresponsable", avait-il écrit sur Twitter.

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