Françoise Nyssen durcit le ton à l’égard de Mathieu Gallet

Qu’a-t-il bien pu se passer dans la nuit de lundi à mardi au ministère de la Culture ? Alors que le président de Radio France Mathieu Gallet était condamné en début de semaine pour « favoritisme » pendant sa présidence de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) à un an de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende pour la Tribunal correctionnel de Créteil, le ministère de la Culture communiquait ce même jour « son attachement au respect des règles de la commande publique et à l’exemplarité des dirigeants des établissements et des entreprises publiques ». Un communiqué qui précisait que « la loi en vigueur donne aujourd'hui au seul Conseil supérieur de l’audiovisuel le pouvoir de nommer et de défaire les mandats des dirigeants des sociétés de l’audiovisuel public ». Dont acte. Mais mardi, dans une interview accordée au Monde, la ministre François Nyssen a haussé le ton à l’encontre de M. Gallet.  Selon elle, «il appartient à l'intéressé d'en tirer les conséquences, ainsi qu'au Conseil supérieur de l'audiovisuel, légalement compétent», a-t-elle déclaré.  «Un dirigeant d'entreprise publique condamné pour favoritisme, ce n'est pas une situation acceptable», a-t-elle poursuivi. Lundi, Mme Nyssen avait aussi souligné dans son communiqué que «la réflexion en cours sur la transformation de l'audiovisuel public prévoit l'évolution des modes de nomination, avec pour objectif de garantir l'indépendance des médias, tout en renforçant la responsabilité des dirigeants devant leur conseil d'administration». Le CSA doit se réunir en séance plénière ce mercredi 17 janvier. De son côté, Mathieu Gallet a fait savoir par la voix de son avocat Christophe Ingrain à Libération que « pas une seconde » la question de sa démission ne l’a « effleuré ». Il a fait appel de la condamnation du Tribunal correctionnel de Créteil.

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