GHM: Bernard Tapie, le retour II

Bernard Tapie

Nouveau rebondissement dans le dossier de reprise du Groupe Hersant Media (GHM),  Bernard Tapie a annoncé mardi soir à l'AFP qu'il réactivait son offre de reprise des titres de ce groupe dans les mêmes termes que celle qu'il avait retirée le 7 décembre. "A la demande expresse de Philippe Hersant, du conciliateur Christophe Thévenot et du Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle, ndlr), j'ai accepté de réactiver la proposition que j'avais faite, dans les mêmes termes", a déclaré l'homme d'affaires, précisant qu'il retirerait son offre si une autre "satisfaisante pour l'entreprise" se manifestait d'ici à la fin de la période de conciliation, soit lundi 24 décembre. Un rachat de La "Provence", "Nice Matin", "Var Matin" et "Corse Matin", ainsi que des titres des Antilles et de Nouvelle-Calédonie, est soumis à un accord entre GHM, les repreneurs, mais surtout les 17 banques créancières, menées par BNP Paribas, à qui le groupe Hersant doit 215 millions d'euros.

Philippe Hersant, président de GHM, ainsi que sa sœur et son frère avaient déposé avec Bernard Tapie une offre à 50/50, moyennant un total de 50,5 millions d'euros pour reprendre GHM. Mais alors qu'un accord devait être signé le 7 décembre avec les banques créancières, à l'expiration de la période de conciliation fixée par le tribunal de commerce de Paris, le groupe belge Rossel avait annoncé en dernière minute son intérêt pour l'affaire, suspendant ainsi l'opération. Bernard Tapie s'était alors retiré de la course refusant jusque-là de revenir malgré la prolongation de la période de conciliation au 24 décembre. "Je ne peux me résoudre à voir cette société subir les aléas d'un règlement judiciaire ou d'une liquidation des biens au terme de conciliation", a-t-il affirmé hier pour justifier son changement d'attitude, précisant que son offre était "globale, sans démantèlement" des titres de GHM. "Je sais trop à quel point il y a des repreneurs qui n'attendent que ça (l'échec de la conciliation, ndlr) pour procéder à un découpage, ce qu'il faut éviter absolument", a-t-il insisté, répétant que son offre "n'est valable que s'il n'y en a pas d'autre" qui convienne à GHM.


 

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