GHM : Rossel entre en scène, Tapie se retire

Patrick Hurbain PDG du Groupe Rossel

Après avoir été donné grand favori pour la reprise des derniers titres du Groupe Hersant Médias (GHM), Bernard Tapie a finalement renoncé vendredi, faute d'avoir obtenu l'accord des 17 banques créancières du groupe. Allié précisément avec la famille Hersant, l'homme d'affaires a tiré les conséquences du coup de théâtre qui avait eu lieu quelques heures avant l'annonce de son retrait quand le groupe belge Rossel allié à la banque BNP Paribas avait annoncé son intention de faire une offre de dernière minute. Originellement, la famille Hersant devait signer vendredi avec Bernard Tapie une offre de reprise à hauteur de 50 millions d'euros pour les activités restantes du groupe de PQR (La Provence, Nice Matin et les journaux d'outre-mer). Mais dans l'après-midi, Bernard Tapie annonçait à l'AFP: "Je n'ai pas obtenu l'accord de l'ensemble des banques, aussi, comme je l'avais annoncé, je renonce à mon offre": "Seules 15 des 17 banques m'ont donné leur accord, or j'avais souhaité avoir 100% d'entre elles", se justifiait Bernard Tapie.  "L'offre du groupe Rossel est arrivée un quart d'heure avant la signature, qui a ainsi été suspendue pour examiner cette nouvelle proposition", a indiqué une source proche du dossier.
Le groupe belge présidé par Patrick Hurbain (photo) et qui édite notamment le quotidien Le Soir, possède déjà quelques ancien actifs d'Hersant (L'Union, L'Ardennais...).

Retrait définitif


Il avait déjà négocié avec GHM le rachat du pôle sud mais les négociations avait échoué au printemps dernier. Face à cette nouvelle situation, une réunion entre GHM, ses repreneurs éventuels et ses banquiers est prévue ce lundi autour du président du tribunal de commerce Paris, Frank Gentin, et de Christophe Thevenot, conciliateur de cet épineux dossier. Il pourrait accorder un délai supplémentaire pour l'examen des offres, la reprise devant intervenir au plus tard le 24 décembre. Dans une interview au Figaro.fr, Dominique Bernard,  demande à Bernard Tapie de revenir à la table de négociation, affirmant par ailleurs que l'offre de Rossel "ne répond pas aux modalités fixées par les banques: elle ne comporte pas de prix ferme et définitif, elle est conditionnelle, et les fonds ne sont pas séquestrés". De son côté Bernard Tapie a refusé hier soir cette nouvelle invitation, affirmant que son retrait était "définitif".
Vendredi matin, deux autres offres étaient attendues, l'une du groupe de services Fiducial, l'autre du fonds d'investissements américain OpenGate Capital. Mais ces deux marques d'intérêt n'ont finalement pas été formellement déposées. Les noms de François Pinault mais aussi de l'homme d'affaires Iskandar Safa, conseillé par Etienne Mougeotte, ont également été cités pour une reprise de Nice-Matin et Corse-Matin, sans La Provence.

 

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