M6 promet des emplois avec le télé-achat

"Si le CSA nous donne une autorisation de créer une chaine de télé-achat en France, nous créerons immédiatement 300 emplois et nous pourrons monter à 600 emplois. Nous en prenons la responsabilité, noir sur blanc". Interrogé sur Europe 1, le président du directoire du groupe M6 Nicolas de Tavernost est revenu sur sa volonté de lancer un tel type de chaîne sur la TNT gratuite. "Ce pacte de responsabilité, nous sommes prêts à le prendre en échange d'une autorisation administrative qui ne coûte rien. Il y a une réserve, un gisement d'emplois, nous l'avons dit aux pouvoirs publics", assure-t-il. Pour lui, ""le télé-achat n'est pas une chaine mais un service : pas de publicité, pas d'audience mais un service rendu au téléspectateur qui peut commander ce qu'il voit à la télévision".

"Il arrive que nous soyons d'accord avec Nonce Paolini"...

Evoquant par ailleurs la demande du groupe M6 de voir sa chaîne Paris Première passer de la TNT payant à la TNT gratuite, M. de Tavernost ironise :  "la patronne d'Arte s'inquiète, c'est bon signe pour la qualité de (ses) programmes". Selon le président du directoire, "les pouvoirs publics ont décidé d'élargir l'offre de la TNT : nous avons une chaine dans une catégorie spécifique qui s'adresse aux CSP+, elle a une place. Elle n'a plus d'avenir sur la TNT payante, il n'y a plus de TNT payante", assène-t-il encore au micro d'Europe 1. En cas de refus du CSA, Paris Première devra-t-elle fermer ses portes à l'instar de ce qu'avait indiqué le président de TF1 Nonce Paolini il y a seulement quelques semaines ? "Nous serons au moins deux à dire la même chose. Il arrive que nous soyons d'accord avec Nonce Paolini", relève Nicolas de Tavernost qui souligne que Paris Première "existe depuis 27 ans : au titre de l'ancienneté, elle devrait avoir priorité sur les offres gratuites en France".

Rising Star au second semestre 2014

Coté programmes, M. de Tavernost annonce l'arrivée sur l'antenne de la chaîne M6 du très attendu programme de télé-crochet 2.0 : Rising Star. Pour "le second semestre", indique-t-il. De même, une émission le week-end sur la couture présentée par Cristina Cordula fera son apparition et dans "deux semaines", un jeu interactif ("Qu'est-ce que je veux vraiment") où "tout le monde pourra jouer avec sa tablette : c'est de l'innovation, un jeu de culture générale avec des étudiants".

160 millions € de taxes en 2013

Enfin, revenant sur le courrier commun TF1, M6 et Canal+ adressé à la ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti s'alarmant de la concurrence grandissante des géants américains comme Google, Apple ou Netflix dans leur secteur, le président de M6 explique : "quand vous avez un adversaire ou un concurrent qui ne paie pas de taxes ou de charges sociales, vous avez un problème. Nous demandons simplement d'avoir un niveau d'obligations et de taxes en télévision qui soient à peu près les mêmes que ceux qui opèrent en France sur les plateformes vidéo. Ce n'est pas contre Google et Netflix, simplement une égalité notamment en matière de taxe". Il conclut : "Nous avons payé l'an dernier 160 millions d'euros de taxes, 50 millions de plus qu'en 2008 : il faut que ça s'arrête (...) on ne peut pas avoir une hausse continue des taxes de toutes natures, soit des taxes sectorielles pour la télévision, soit des taxes normatives comme l'impôt sur les sociétés".

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