Groupe Nice Matin : les salariés déposent aussi une offre

Le groupe Nice-Matin (Nice Matin, Var Matin, Monaco Matin, Corse Matin…), actuel propriété du Groupe Hersant Média (GHM), a attiré avant la date butoir du 28 juillet six candidats à la reprise, dont les salariés eux-mêmes, a-t-on appris mardi auprès des syndicats. Les salariés ont en effet déposé un projet très préliminaire de reprise qui nécessitera un adossement à des investisseurs privés et des prêts. Plus d'un million d'euros ont été levés par 300 salariés acceptant de verser 3 500 euros chacun, dans le cadre d'une société coopérative d'intérêt collectif (scic), ont indiqué des sources syndicales.   Les syndicats souhaitent arriver à un financement total de 6 à 7 millions d'euros pour leur projet de reprise qui respecterait aussi un plan social signé en janvier prévoyant quelque 160 départs volontaires. Les deux administrateurs judiciaires feront le point sur les candidatures à la reprise du groupe ce jeudi matin, lors d'un comité d'entreprise au siège niçois du groupe.

Les syndicats croient savoir que la Société normande d'information et de communication (éditrice de Paris Normandie, du Havre Libre et du Havre Presse) a bien déposé un dossier avant la date limite du 28 juillet. Selon eux, quatre autres repreneurs s'étaient déclarés avant l'échéance initiale de la mi-juillet. Il s'agit du principal actionnaire de Libération, Bruno Ledoux, et de l'ex-propriétaire de La Tribune et de France-Soir, Georges Ghosn. Le groupe de presse belge Rossel (Le Soir, La Voix du Nord, l'Union), qui avait déjà marqué son vif intérêt dans le passé, s'est associé cette fois au groupe de BTP monégasque Marzocco et à l'homme d'affaires franco-libanais Iskandar Safa. Enfin, deux frères gestionnaires du groupe Azur Santé Retraite ont également déposé un dossier. Une audience auprès du tribunal de commerce de Nice pour choisir un repreneur pourrait avoir lieu vers la mi-septembre, selon une source syndicale. Le repreneur bénéficiera d'un apurement de la quasi intégralité du passif de l'entreprise évalué à 40 millions d'euros.

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