i-Télé : reprise des discussions

Les salariés et la direction d'iTélé ont eu des discussions mercredi pour trouver une issue à la grève qui est entrée dans son dixième jour. Celles-ci pourraient reprendre mercredi soir ou jeudi matin, la direction devant apporter plus de précisions sur son projet, selon la Société des journalistes (SDJ) de la chaîne. Outre le départ de l'animateur controversé Jean-Marc Morandini, les salariés réclament une charte éthique pour garantir leur indépendance vis-à-vis de leur principal actionnaire, Vincent Bolloré, et davantage de moyens pour relancer la chaîne, lourdement déficitaire. "Avant de se prononcer, on attend d'avoir toutes les réponses de la direction", a déclaré à l'AFP Antoine Genton, président de la SDJ d'iTélé, assurant que "tous les sujets avaient été évoqués". Quatre membres de l'état-major de la chaîne cryptée du groupe Vivendi ont rencontré les représentants des salariés: le n°2 de Canal+ Jean-Christophe Thiéry, le patron de la chaîne d'info Serge Nedjar, le directeur des antennes Gérald-Brice Viret et la directrice des ressources humaines du groupe, Sandrine Morin. Plus tôt dans la journée, la poursuite du mouvement de protestation a été votée par 83,9% des participants (94 voix favorables 4 contre et 15 abstentions sur 112 votants), jusqu'à jeudi 11h30.

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel pourrait revenir sur le dossier dès la semaine prochaine. En effet, après avoir convoqué Jean-Christophe Thiéry il y a une semaine et s'être déclaré "vivement préoccupé quant à la pérennité de la chaîne", le régulateur a commencé à examiner une vingtaine de signalements de téléspectateurs et de salariés de la chaîne, et notamment un courrier qui lui a été adressé par la SDJ et les syndicats d'iTélé qui pointait les manquements de la direction de la chaine à la convention signée avec le CSA. La grève ne devrait cependant pas remettre en cause l'organisation du deuxième débat de la primaire de droite, prévue le 3 novembre sur iTélé et BFMTV. Les salariés se sont engagés mercredi à organiser le débat, "quelle que soit l'évolution du conflit".

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