Ipsos : le rachat de Synovate à Aegis plombe les résultats 2013

Le groupe Ipsos a vu son résultat net plonger de 76,5% en 2013 à 17,4 millions d'euros en raison d'une charge exceptionnelle liée à l'acquisition de Synovate auprès du groupe Aegis. Ainsi, son chiffre d'affaires sur l'année a-t-il reculé de 4,3% à 1,7 milliard d'euros, mais enregistre toutefois une croissance organique de +0,8%. En revanche, la marge opérationnelle a progressé à 182,1 millions d'euros. Le groupe explique qu'en raison du différend qui l'oppose à Aegis au sujet du prix d'acquisition en 2011 de Synovate, il a passé une charge exceptionnelle de 71,3 millions d'euros sur son exercice 2013. Dans le détail, Ipsos explique que le montant de l'ajustement contractuel post-clôture du prix d'acquisition s'établit à 117,6 millions d'euros, mais qu'en parallèle, d'autres réestimations des éléments d'actif et de passif de Synovate, pour un montant de 46,3 millions d'euros, ont permis de réduire ces charges à 71,3 millions d'euros. Il a par ailleurs reçu d'Aegis, le 19 juillet dernier, la somme 15,4 millions d'euros, sur laquelle il est en désaccord "mais a considéré à ce stade que le montant reçu correspondait à l'ajustement final du prix d'acquisition en relation avec les clauses d'ajustement post-clôture contractuelles". Enfin concernant ce dossier, Ipsos indique avoir "assigné Aegis via des procédures juridiques à Londres au titre des garanties de passif, d'obligations fiscales et d'obligations déclenchées par le non-respect du contrat d'acquisition". En ajusté, le bénéfice net s'établit à 121 millions d'euros, en hausse de 2,1% par rapport à 2012, souligne Ipsos.

Des effets de taux de change défavorables

Hormis ces éléments exceptionnels, Ipsos a été affecté l'an dernier par des effets de change défavorables qui le pénalisent en euros à hauteur de 4,4%. A ce titre, il prévient que les baisses des monnaies japonaises et des pays émergents auront "encore des conséquences sur les comptes d'Ipsos en 2014, au moins au cours du premier semestre". Ipsos a également vu son périmètre d'activité reculer de 0,7% en raison de son retrait de pays périphériques et de la cession d'une activité de films
basée à Los Angeles. Toutefois, l'activité du groupe s'est accélérée en fin d'année avec une croissance de 1,8 et 1,6% aux troisième et quatrième trimestres, grâce à une activité soutenue avec ses grands clients internationaux, les pays en voie de développement et les "nouveaux services". Côté perspectives, Ipsos pense être "en mesure de retrouver un meilleur rythme, une véritable croissance". "Une accélération de son rythme de croissance qui, sur une base comparable devrait atteindre ou dépasser 3%, lui permettra d'améliorer (…) ses marges, de diminuer sa dette et in fine d'exploiter pleinement les ressources humaines, professionnelles, techniques et opérationnelles générées par la combinaison, il y a deux ans, d'Ipsos et de Synovate", ajoute-t-il.

À lire aussi

Filtrer par