iTélé en grève

Pendant que le groupe Canal+, Maxime Saada son directeur général en tête, présentait lundi le "Nouveau Canal" depuis les locaux du groupe Vivendi, une partie de la rédaction d'iTélé a voté une grève immédiate et reconductible qui perturbait l'antenne, pour protester contre "un plan social déguisé", selon un communiqué du syndicat maison PlusLibres. Selon ce syndicat, la grève a été votée "à la majorité des salariés", alors que la direction de Canal+ évoque un vote adopté par "une cinquantaine de salariés sur près de 220". PlusLibres dénonce "la suppression de 70 postes, dont plus de 50 CDDU (contrat à durée déterminée d'usage) établis en toute illégalité", "la présentation d'une grille de programme sans ligne éditoriale claire" et "l'absence de toute stratégie lisible". Alors qu'un comité d'entreprise se déroule ce lundi, les salariés réclament "des moyens financiers nécessaires" et le "maintien de tous les emplois nécessaires à la tenue de l'antenne, y compris les CDD et pigistes et intermittents". Cette grève a été votée "sans attendre la réunion de conciliation acceptée par la majorité des partenaires sociaux, et alors que la chaîne d'informations avait décidé de ne procéder à aucun plan de licenciement", a indiqué la direction dans un communiqué. Pour la direction de Canal+, "la direction d'iTélé doit prendre les mesures nécessaires pour assurer l'équilibre et la pérennité de la chaîne". Début juin, les journalistes de la chaîne avaient voté massivement pour une motion de défiance contre leur direction, après l'annonce d'importantes réductions d'effectifs et de projets de publi-reportages. Nommé fin mai par Vincent Bolloré pour redresser les comptes de la chaîne, qui a perdu 20 millions d'euros l'an dernier, son directeur, Serge Nedjar, avait annoncé que les quelque 50 CDD et contrat à durée déterminée d'usage (CDDU) - un quart de la rédaction - ne seraient pas renouvelés.

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