iTélé : la grève se poursuit

Les journalistes d'iTélé se réuniront ce jeudi matin en assemblée générale au lendemain d'une troisième journée consécutive de grève, une première depuis la création de la chaîne en 1999, selon ses salariés, qui dénoncent la suppression d'une cinquantaine de CDD, soit un quart des effectifs de la rédaction. La chaîne d'information en continu du groupe Canal+ ne passait plus de JT ou de direct mercredi mais des rediffusions de reportages. Seul le bandeau était actualisé. "Si nous ne vous informons plus depuis lundi, c'est parce que nous nous battons pour continuer à vous offrir une information de qualité", écrivent les salariés d'iTélé dans une tribune envoyée à l'AFP. "Nous aurions aimé pouvoir en informer nos  téléspectateurs. La direction a refusé. Aucune mention n'a été possible. Ni par l'intermédiaire des présentateurs de journaux, ni par celui du bandeau déroulant, ni par le biais du site et des réseaux sociaux d'iTélé", poursuit la tribune. La grève, qui a débuté lundi à 11H00, a été reconduite pour 24 heures lundi soir, puis mardi soir, par "la majorité des salariés présents", selon les salariés. La direction de Canal+ avait évoqué lundi un vote adopté par "une cinquantaine de salariés sur près de 220". Une nouvelle AG, prévue initialement mercredi soir pour décider de la suite du mouvement, aura finalement lieu jeudi matin, selon une source syndicale. "52 contrats d'usage et à durée déterminée sont supprimés cette semaine dans un plan social qui ne dit pas son nom. Soit environ un quart des effectifs de la rédaction", déplorent les salariés dans leur tribune. "La grille de rentrée sera raccourcie et marquée par l'apparition de rediffusions de JT en pleine journée. Nous ne serons donc plus en mesure de vous informer en temps réel", poursuivent-ils. "Canal+ est en crise. Aujourd'hui c'est au tour de sa filiale iTélé d'être dans la tourmente malgré des audiences en hausse cette année. Son avenir est en jeu", s'inquiètent-ils. Mercredi midi, une partie des salariés de Canal+ a rejoint le mouvement de grève par solidarité : sur une petite centaine réunis en assemblée générale, une soixantaine a voté pour la grève, a indiqué sur Twitter un journaliste d'iTélé, Mathieu Cavada. Dans un communiqué, le directeur général de Canal+, Maxime Saada, a affirmé "qu'une grève votée à titre symbolique par une trentaine de personnes n'engage pas les 7000 collaborateurs du groupe" Canal+.

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