La Marseillaise sort du son redressement judiciaire et propose une nouvelle formule

L'avenir du journal La Marseillaise s'est éclairci mercredi avec sa sortie de redressement judiciaire, et une formule rénovée destinée à relancer les ventes de ce quotidien historique de la gauche, créé pendant la Résistance. Fondé clandestinement en 1943 pour "regrouper les patriotes et transmettre les vraies nouvelles", resté ensuite proche du parti communiste, La Marseillaise a traversé une succession de difficultés économiques, et perdu au fil des plans sociaux les trois quarts de ses effectifs : 210 salariés en 2014, 50 aujourd'hui. Mercredi, le tribunal de commerce de Marseille a acté le plan de continuation de l'entreprise et approuvé sa sortie d'une procédure de redressement judiciaire qui a duré 18 mois, a annoncé à l'AFP la directrice du journal, Audrey Garino. "La lutte continue !" s'est félicité la CGT de la Marseillaise après la décision du tribunal de commerce. Le journal, qui revendique un tirage de 15 000 exemplaires, et offre une large place à la couverture des mouvements syndicaux et des questions sociales, va restreindre sa diffusion aux Bouches-du-Rhône et au Var, sacrifiant quatre autres départements du sud-est. Parallèlement, le journal a toiletté sa formule pour son numéro de mercredi, qu'il présente comme "une nouvelle page de sa riche et longue histoire". Sa mission : "être le quotidien du quotidien en délivrant une information de proximité, être référent de la question sociale et le révélateur des réalités vécues" ainsi que "la caisse de résonance des solutions", détaille l'éditorial. Le journal, communiste pur et dur à ses débuts avant de s'ouvrir à la fin des années 90, avait été placé une première fois en redressement judiciaire en novembre 2014. Outre les ventes, ses revenus reposent notamment sur l'organisation du Mondial La Marseillaise à Pétanque, l'un des évènements les plus importants du monde bouliste. Il a bouclé cette année une recapitalisation auprès du groupe Media, spécialisé dans la communication des entreprises et des collectivités, du promoteur immobilier Quartus, qui s'est adossé à Nice Matin, et de l'association des Amis de la Marseillaise.

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