La Marseillaise : verdict le 9 mai

L'avenir du journal La Marseillaise, en redressement judiciaire depuis novembre 2016, sera débattu le 9 mai au tribunal de commerce qui lui a accordé jeudi de pouvoir poursuivre sa période d'observation, a-t-on appris auprès du quotidien. Le tribunal, qui a suivi l'avis du parquet en faveur de la poursuite de cette période d'observation jusqu'à la date prévue du 28 mai, a donné rendez-vous à la direction du journal pour une nouvelle audience le 9 mai afin d'analyser le plan de redressement, a indiqué à l'AFP Audrey Garino, la directrice du journal. Le tribunal, qui mettra son jugement en délibéré, décidera si le journal, né le 1er décembre 1943, peut poursuivre son activité ou s'il prononce sa liquidation judiciaire. "Nous sommes résolument combatifs. Notre plan est quasiment bouclé, on a un plan cohérent, crédible et pérenne qui permet non seulement de maintenir le titre mais aussi d'envisager des perspectives de développement pour l'avenir", a réagi Mme Garino. Fort de quelque 210 salariés en 2014, La Marseillaise n'en compte plus que 85, et un nouveau plan social visant 44 emplois supplémentaires, dont 28 postes de journalistes, a été présenté en janvier. Le 7 mars, le journal avait fait valoir auprès du tribunal la recapitalisation de l'entreprise, avec 700 000 euros du groupe Media, spécialisé dans la communication des entreprises et des collectivités, 300 000 euros du promoteur immobilier Quartus, qui s'est adossé à Nice Matin, et 70 000 euros des Amis de la Marseillaise, qui avaient déjà abondé à hauteur de 600 000 euros. Le plan prévoit un resserrement de la diffusion du quotidien sur les Bouches-du Rhône, au lieu de deux éditions sur six départements comme c'est le cas actuellement. Il envisage également la distribution de suppléments dans le Gard, l'Hérault et peut-être le Var, a indiqué la directrice. Le journal, communiste pur et dur à ses débuts avant de s'ouvrir à la fin des années 90, avait été placé une première fois en redressement judiciaire en novembre 2014, jusqu'à son rachat en avril 2015 par les éditions des Fédérés, dirigées par le député communiste des Bouches-du-Rhône Pierre Dharréville.

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