La presse a perdu des annonceurs au premier semestre

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Selon les indicateurs avancés de Kantar Média pour le premier semestre, le bilan est plutôt favorable à la radio et à la télévision tandis que la presse recule non seulement en volume mais aussi en nombre d'annonceurs.

Il y a plusieurs manières de lire le bilan du premier semestre 2013 tel que les a publiés hier Kantar Média. Ces indicateurs avancés montrent en effet que la  télévision (+4,4%) et surtout la radio (+6,8%) ont vu leurs recettes brutes progresser malgré la crise. C’’est la vision optimiste. On peut aussi voir l’autre face du tableau, celle qui montre que la presse, toutes périodicités confondues,  enregistre un recul de 3,8%. L’évolution est d’autant plus inquiétante qu’elle concerne également le nombre d’annonceurs qui baisse de 6,6% au global, la seule presse magazine perdant 8,5%. Certes, cette famille compte encore 3585 annonceurs, mais la tendance n’est pas la bonne. Même observation du côté des quotidiens nationaux qui avec 751 annonceurs sont  en recul de 6,68%.  A l'inverse, la radio gagne 15,9% avec 801 annonceurs tandis que les 562 annonceurs de la télévision lui permette de progresser de 4,5% sur ce critère

En termes de recettes, tous les indicateurs sont positifs pour la radio en ce premier semestre 2013. Les recettes brutes du média progressent de +6,8% malgré un mois de juin à l’équilibre (-0,1%), sa durée publicitaire augmente de +5,1% et les annonceurs sont également plus nombreux sur les ondes (+5,1%). Si tous les segments suivent cette hausse en valeur, l’activité en volume montre une durée publicitaire tout juste stable pour les stations généralistes (-0,9%) contre une croissance à deux chiffres pour les stations musicales (+10,5%). De la même façon, les stations musicales recrutent 4 fois plus d’annonceurs que les stations généralistes (respectivement +188 et +44 intervenants).

La télévision clôture le semestre sur une évolution de  +4,4% des recettes brutes et une durée publicitaire qui s’allonge sensiblement de +30,4%.  Les chaînes nationales évoluent de façon modeste en valeur (+1,2%) mais leur résultat en volume s’élève à +10,4% et implique également des annonceurs plus nombreux (+8,2%). Les chaînes de la TNT présentent toujours des recettes brutes en forte hausse (+10,7%) et leur durée publicitaire progresse 3 fois plus vite à +37,6%, du fait notamment de l’intégration des nouvelles chaînes sur ce segment.

Le 1er semestre demeure dans le rouge pour la presse sur tous les indicateurs. Les recettes brutes du média reculent de -3,8%, une baisse qui touche aussi bien les magazines (-3,6%)  que  les quotidiens nationaux (-3,1). En volume, les magazines semblent plus impactés sur leur pagination publicitaire avec une perte de -7% contre -1,5% pour les quotidiens nationaux. Pour ces deux segments, on note également une baisse manifeste du nombre d’annonceurs présents sur la période.

Les recettes brutes de la publicité extérieure* évoluent à 3,8% en juin, ce qui porte ses résultats à -8,5% sur le semestre.
(*voir annotation en pièce jointe sur les nouvelles offres de Clear Channel qui impactent les résultats du média).

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