Les salariés de Lagardère Active contre les projets de cessions

Les salariés de Lagardère Active ont adopté "à l'unanimité" une motion de défiance contre les directions de Lagardère Active et de Lagardère, à l'issue d'une assemblée générale vendredi, pour protester contre des projets de cessions, selon un communiqué de l'intersyndicale. "Nous avons appris par la presse l'intention d'Arnaud Lagardère de procéder à de nouvelles cessions ou ventes. Nous avons subi une dizaine de plans sociaux, vu partir des collègues à ces occasions-là, ou lors des précédentes ventes de magazines, qui se sont soldées par des saignées sur le plan de l'emploi", déplore le texte voté par les 600 salariés réunis au siège du groupe vendredi. "Nous, salariés de Lagardère Active, réunis en assemblée générale, tenons à manifester notre défiance à l'égard de la direction de Lagardère Active et de la direction du groupe Lagardère", poursuit le texte, regrettant "des conditions de plus en plus difficiles". "Nous ne leur faisons aucune confiance pour préserver l'avenir de nos activités ni négocier leur vente avec un quelconque souci social (il ne reste plus de journalistes à Be, à Pariscope, Auto Moto ou Mon jardin, Ma maison, par exemple, titres vendus en 2015)", ajoutent les salariés. "Nous ferons tout pour préserver nos emplois et ne pas nous retrouver dans les mains de n'importe quel repreneur", conclut la motion. Le patron de Lagardère Active Denis Olivennes a confirmé aux syndicats qu'il y avait une réflexion sur des cessions mais sans plus de précision, a indiqué à l'AFP une personne présente à l'AG. Une autre assemblée générale est prévue ce mardi après une réunion extraordinaire du comité d'entreprise. La semaine dernière, à l'occasion de la présentation des résultats annuels du groupe, son patron Arnaud Lagardère a précisé que si Europe 1, Paris Match et le JDD n'étaient pas concernés par les projets de cession, le sort du magazine féminin "Elle" "reste une question".

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