Lagardère améliore sa rentabilité et divorce de son directeur financier

Lagardère, qui a refermé son exercice 2015 en divorçant de son directeur financier, a vu sa rentabilité progresser l’an dernier mais va continuer à alléger ses effectifs dans sa branche médias avec un plan de 220 départs volontaires. Dominique D’Hinnin, qui tenait les finances de Lagardère depuis 18 ans, s’est éclipsé sans présenter les comptes 2015 du groupe, annoncés mercredi soir lors d’une conférence destinée aux analystes. Le responsable n’a "pas été renouvelé à la fonction de cogérant" et envisage "une autre orientation en dehors du groupe", a indiqué un communiqué de l’entreprise, alors que la presse avait fait état de divergences d’opinion entre le grand argentier du groupe et d’autres responsables. L’énarque, qui était vu comme un facteur de stabilité depuis qu’Arnaud Lagardère, fils de Jean-Luc décédé en 2003, a pris la tête du groupe sera remplacé par Bruno Balaire, un bon connaisseur des médias issu de la société d’audit et de conseil Mazars. Interrogé sur ce départ, le PDG du groupe Arnaud Lagardère a évoqué un "divorce à l’amiable" avec "des raisons partagées". "Je voulais donner à Dominique une autre direction managériale et il voulait rester cogérant" ce qui n’était pas compatible, a-t-il avancé. À l’issue de l’exercice 2015, Lagardère a dégagé un bénéfice net en progression de 80 % en 2015 à 74 millions d’euros, grâce à une progression de sa rentabilité et une charge d’impôt moindre. Le groupe estime cependant que son niveau de rentabilité dans la branche médias Lagardère Active n’est pas suffisant et a dévoilé un plan de départs volontaires à ses salariés, portant sur 220 postes selon une source proche du dossier. "Nous irons au bout de cette démarche avec un plan de départ volontaire pour améliorer la rentabilité de cette branche", a souligné M. Lagardère. "Oui notre branche médias gagne de l’argent, Télé 7 Jours, Ici Paris et France Dimanche (titres que le groupe cherche à céder, N.D.L.R.) gagnent de l’argent mais ce n’est pas pour autant qu’on ne doit pas s’adapter au marché", a-t-il défendu. Lagardère avait publié en février un chiffre d’affaires stable (+0,3%) à 7,193 milliards d’euros pour l’an dernier. Le groupe s’est fixé pour 2016 un objectif de résultat opérationnel courant (resop) "légèrement supérieur à 10 %", hors effets de périmètres et à change constant. Cet indicateur clef qui montre la croissance organique du groupe ressort pour 2015 en hausse de 8,8 %, pour un objectif annoncé de +7 %. Il est en progression dans toutes les branches du groupe sauf pour la distribution dans les lieux de transports en raison de cessions en 2015. 

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