LCI veut officiellement devenir gratuite

Le groupe TF1 a officiellement demandé au CSA de faire passer sa chaîne d'information payante LCI sur la TNT gratuite, a indiqué le CSA mardi. "Nous avons reçu la lettre lundi soir", a précisé une porte-parole du Conseil supérieur de l'audiovisuel, confirmant une information de La Correspondance de la Presse. Le président-directeur général de TF1 Nonce Paolini avait déclaré en décembre que si LCI, déficitaire, ne devenait pas gratuite, elle devrait fermer. LCI se retrouverait ainsi en concurrence avec les deux chaînes d'info en continu gratuites, BFM TV (groupe NextRadioTV) et i-Télé (Canal+). La loi sur l'indépendance de l'audiovisuel public autorise depuis fin 2013 le CSA à faire passer une chaîne du payant au gratuit, sous réserve d'une étude sur l'impact économique de sa décision.

BFM TV s'alarme

Du côté de la concurrence, BFM TV(groupe NextRadioTV) n'a pas tardé à réagir au dépôt du dossier. Sur le thème « qui veut renforcer la domination du groupe TF1 ? », BFM TV a ainsi indiqué dans un communiqué « s'alarmer des graves conséquences qu'aurait un tel bouleversement sur le secteur de la télévision ». Pour la chaîne d'info, « tous les jours, 31% de l’information télévisée est d’ores et déjà consommée sur la chaîne TF1 avec ses journaux télévisés du 13h et du 20h, sans compter les magazines d’information ». Selon elle, « rien ne justifie l’octroi au groupe TF1 d’une fréquence gratuite pour une chaîne d’information » mais « tout s'y oppose », même : « la menace pour le pluralisme, la menace pour l’indépendance, la menace pour la diversité des opérateurs », relève-t-elle. BFM TV attend beaucoup de l'étude d'impact notamment économique qui devra être réalisée par le CSA qui permettra de constater « qu’aujourd’hui une seule chaîne d’information gratuite est rentable ». Enfin, BFM TV indique qu'elle se « consacrera dans les prochains mois, en tenant informés ses téléspectateurs, à démontrer que rien ne justifie l’octroi d’une chaîne en clair, hors de tout appel à candidatures, au groupe TF1 » et en appelle donc au CSA « pour qu’il ne condamne pas l’avenir des groupes indépendants et la diversité de la télévision française ».

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