Le Canard enchainé se remplume

Le Canard enchaîné a vu ses ventes de nouveau reculer en 2014, avec une baisse de 2,5%, nettement moindre que le recul de 16% de 2013, et son résultat est resté bénéficiaire, a annoncé le journal satirique mercredi. L'hebdomadaire a annoncé une diffusion payée de 389 567 exemplaires en moyenne par semaine l'an dernier, contre 399 567 exemplaires en 2013. Ses abonnements ont baissé de 4,4% à 66 907 mais les ventes en kiosque se sont quasiment maintenues (-0,9%) à 302 605 exemplaires, la baisse générale des ventes étant surtout due aux achats des compagnies aériennes. En revanche les ventes des "Dossiers du Canard", des suppléments thématiques, ont elles chuté de près de 15% à 59 206 exemplaires en moyenne. En 2013, la diffusion totale payée avait reculé de 16%, à 399 567 exemplaires par semaine. Face à la baisse générale des ventes des journaux, "le Canard, dans une moindre mesure, a suivi le mouvement", explique dans les colonnes de l'hebdomadaire Michel Gaillard, président-directeur général des éditions Maréchal-Le Canard enchaîné, mais hormis les ventes aux compagnies aériennes "le reste des ventes est stable". Le Canard Enchaîné, l'un des très rares journaux absents sur internet malgré la concurrence de nouveaux sites d'investigation comme Mediapart, reste bénéficiaire : ses recettes ont à peine baissé, à 24,4 millions d'euros l'an dernier contre 25,2 millions en 2013 et 30,1 millions en 2012, et son bénéfice a même légèrement augmenté à 2,4 millions contre 2 millions en 2013. La première version du journal, parue le 10 septembre 1915, n'avait connu que cinq numéros avant d'être "sabordée" par son fondateur Maurice Maréchal pour reparaître l'année suivante. Le "Palmipède" fêtera donc son anniversaire en juillet 2016, 100 ans après la parution de la nouvelle formule.