Le groupe Figaro veut poursuivre sa transformation digitale

feuillée

Entre web et diversifications, Le Figaro, qui a vu ses résultats progresser en 2015, estime avoir "trouvé son modèle de développement", a indiqué à l'AFP son directeur général Marc Feuillée. Pour le groupe, l'année 2015 a été marquée par le rachat d'un des plus gros acteurs du web en France, CCM Benchmark ("L'Internaute", "Le journal des femmes"...), une opération qui lui a permis de devenir le premier groupe média français d'internet. Fort de cette acquisition, Le Figaro vise pour 2016 un chiffre d'affaires de 535 millions d'euros (soit une hausse de 7%) et un bénéfice d'exploitation de 30 millions d'euros (en nette augmentation de 42%). Pas question pour autant d'abandonner le papier où le groupe continue à investir, souligne le directeur général, avec le lancement de magazine (Le Figaro Histoire en mars 2015) ou de supplément (Le Figaro Entrepreneurs en février 2016).

2015 : un CA stable sur un an

"Le groupe se bâtit autour de la marque +Le Figaro+. Nous avons trouvé notre modèle de développement : développer la marque et poursuivre la transformation digitale", explique-t-il.   En 2015, le groupe, filiale de Dassault, a réalisé un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros, stable sur un an, et un bénéfice d'exploitation en hausse de 5%, à 21 millions d'euros (hors CCM Benchmark). Pour capitaliser sur la marque, il propose à ses lecteurs des conférences payantes ou des croisières avec des personnalités, outre une offre plus classique de guides et hors-séries. Ces activités ont rapporté 11 millions d'euros l'an dernier. Autres diversifications, les petites annonces (Explorimmo, Cadremploi..) lui ont rapporté 60 millions d'euros en 2015 et les services en ligne (chainemeteo.com, billetterie Ticketac..) 35 millions d'euros.

Intégrer CCM Benchmark

Cette année, le groupe va s'atteler à l'intégration de CCM benchmark, qui a fait passer ses effectifs de 1 500 à 1 700 salariés, dont 350 dédiés au développement technique. Des synergies commerciales (régie publicitaire commune), technologiques (bases de données), mais "aucune synergie éditoriale", selon Marc Feuillée qui estime que les contenus "sont très distincts et doivent le rester". Le numérique assure plus de la moitié des profits (65%) du groupe et 35% de son chiffre d'affaires quand la version papier du quotidien n'en représente que 20%. Avec une diffusion moyenne 2015 de 311 735 exemplaires par jour, stable sur un an (-0,82%), selon les derniers chiffres ACPM-OJD, la version papier a accusé une perte opérationnelle l'an dernier. Sur le web, l'offre payante du Figaro.fr, lancée en avril 2015, compte désormais 40 000 abonnés. Le groupe travaille en outre au lancement d'une webtélé, espéré avant l'été 2016. "Il ne faut pas que ce soit une nouvelle chaîne d'info de +breaking news+", selon Marc Feuillée, qui cite comme modèle la webtélé américaine du Huffington Post.

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