Le Parisien s’attaque à sa diffusion tous azimuts

61% des lecteurs du Parisien-Aujourd’hui en France considèrent la nouvelle formule print, davantage tournée vers l'information locale et les services et lancée le 12 septembre dernier,  « mieux qu’avant ». Prenant acte, la directrice générale du Parisien Sophie Gourmelen met en marche le deuxième étage de la fusée des ambitions du titre, racheté en 2015 par le groupe LVMH, également propriétaire des Échos, avec une série d’annonces faites mercredi lors d’une conférence de presse. Un quotidien qui s’affirme comme « une marque média citoyenne, sans postures, sans être là pour commenter », selon la dirigeante. Et le moment est propice pour faire passer le message à son lectorat, période électorale intense oblige. Ainsi, dès le 24 février un camping-car, transformé en studio mobile aux couleurs du Parisien-Aujourd’hui en France, sillonnera-t-il pendant 8 semaines certaines villes de France, dont le choix sera déterminé en amont grâce à de la data. Un véhicule qui sera le théâtre d’interviews, de vidéos, de Facebook Live, etc. « pour comprendre », explique Mme Gourmelen.

Une nouvelle appli

Mais pour le quotidien, c’est aussi cap sur le mobile puisque « deux tiers des visites de notre site sont mobiles », insiste la directrice générale. Mi-février, une nouvelle appli fera donc son apparition, fusionnant celles actuellement existantes : Maville, Le Parisien-Aujourd’hui en France et Le Parisien Foot. Véritable appli « double face », elle permettra de switcher entre l’actu locale-nationale et internationale, à partir d’une même page. La géolocalisation y jouera également son rôle afin de pouvoir avoir accès aux infos qui intéressent les mobinautes. L'application, entièrement gratuite jusqu'ici, adopte le « metered paywall » qui proposera pas moins de dix articles par jour à chaque utilisateur (contre 5 pour le site), avant de le pousser à souscrire un abonnement. L'abonnement 100% numérique, proposé à 9,99 euros par mois, n'a séduit pour l'instant que 6 000 lecteurs. Le quotidien diffuse aussi 8 000 exemplaires par mois via l'application SFR Presse. « Nous réfléchissons également à une édition numérique du midi et/ou du soir » réservées aux abonnés.

La Parisienne ‘’mobile first’’

Le groupe va également développer pour le mois de mars une toute nouvelle approche « mobile first » pour son mensuel féminin La Parisienne avec des formats très visuels "à la Snapchat", a expliqué Sophie Gourmelen. Sous la houlette de sa rédactrice en chef Marie Lannelongue, La Parisienne nouvelle manière s’adressera aussi bien aux adoptive qu’aux digital natives. « Les contenus seront mobiles afin de favoriser l’engagement et le partage sur les réseaux sociaux », souligne encore Mme Gourmelen. Dès la mi-avril, le mensuel sera disponible le vendredi contre le samedi actuellement. Le Parisien-Aujourd'hui en France, dont le prix au numéro a augmenté de dix centimes début janvier, devrait aussi donner un coup de jeune à son édition dominicale à la fin du premier trimestre avec un 2ème cahier plutôt dédié aux loisirs et à la détente. Si la diffusion du Parisien-Aujourd’hui en France est effectuée à 33% par abonnements et à 67% par la vente au numéro, l’idée est de « rééquilibrer cette diffusion d’ici 18 mois », insiste-t-elle. Dans ce cadre, la direction du titre va développer la diversification des sources de recrutements d’abonnés (mailing, télémarketing, CRM, data…) et abaisser les tarifs des offres d’abonnements.

Enfin, commercialement, Team Media, la régie du quotidien, met en place une véritable offre de brand content. Baptisée « Like Le Parisien », celle-ci permettra donc de créer de véritables plateformes globales de communication avec des contenus « exigeants, avec un angle serviciel, dans le cadre strict du respect d’une charte permettant de bien discerner publicité et éditoriale », explique Corinne Mrejen, présidente de la régie.

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