Les ambitions françaises d'Endemol

La filiale française de la société néerlandaise de production Endemol veut créer des formats d'émission français, a annoncé lundi son président Nicolas Coppermann, lors d'un point de presse. "La France est l'un des pays où naissent le moins de formats. Ce n'est pas une fatalité. On a vu que la Turquie, Israël, l'Allemagne ou l'Espagne créent de nouveaux formats. Pourquoi pas en France ?", a-t-il demandé. La société de production, qui emploie 125 permanents et plusieurs centaines d'intermittents, travaille ainsi à un jeu, "101 questions", imaginé en collaboration avec Endemol USA. Elle prépare surtout pour l'instant l'adaptation française d'émissions étrangères, dont "The Extra Mile", un jeu israélien, où des couples divorcés se réconcilient pour gagner de l'argent pour leurs enfants, "Fundastic", où des candidats présentent leurs projets pour récolter des fonds, un concours de talents avec une forte composante web, ainsi que "Ink Master", pour choisir le meilleur tatoueur de France. Ce programme intéresse déjà plusieurs chaînes.

2 ou 3 millions € dans le numérique

Dans le numérique, où Endemol France souhaite réaliser 10 à 15% de son chiffre d'affaires dans les 5 ans, la société de production va lancer trois nouvelles chaînes sur YouTube et d'autres plateformes internet. Elle avait déjà lancé en mai la chaîne "KickOn", avec le comédien Kev Adams, a précisé Julien Brault, directeur des activités digitales. L'une proposera une web-série comique, une autre sera consacrée à l'actualité du divertissement et une troisième à la musique et au jeu vidéo. Ces chaînes, qui peuvent donner lieu à des applis mobiles, visent la rentabilité après deux ou trois ans. Endemol a décidé de consacrer 30 millions d'euros au développement du numérique dans le monde, dont 2 ou 3 millions en France. Dans la fiction, où elle était jusqu'ici quasiment absente, Endemol France prépare pour TF1, son principal client, un téléfilm "L'Emprise". Elle travaille aussi à des séries.

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