Libération : Jean-Christophe Tortora candidat à la reprise, au cas où...

Jean-Christophe Tortora, patron de La Tribune, a indiqué vendredi à l'AFP qu'il avait été contacté par des salariés de Libération et qu'il serait candidat à reprendre le titre si celui-ci était en dépôt de bilan. "J'ai été sollicité par des salariés, mais je n'ai jamais été en contact avec Bruno Ledoux et il n'y a aucune possibilité d'entente sur un projet commun", a-t-il précisé, ajoutant : "Je préfère être en contact avec des salariés qu'avec Bruno Ledoux" qui veut "imposer son projet, ce qui ne marche pas dans une entreprise de presse". "Je ne souhaite pas un dépôt de bilan pour Libération, c'est une épreuve douloureuse. Mais si Libération avait besoin de nouveaux partenaires, moi-même et mes partenaires serions candidat à une reprise, dans le cadre d'un projet co-construit avec les salariés et les journalistes de Libération. Je ne crois pas à un projet dans un média sans adhésion réelle de la rédaction", a-t-il  dit. "Dans un tel projet, je maintiendrai le papier, même si dans quelques années à l'évidence il y aura une évolution majeure sur le numérique. Mais aujourd'hui il serait totalement prématuré d'abandonner le papier pour Libération", a-t-il poursuivi. M. Tortora avait repris La Tribune en février 2012 et a depuis abandonné le quotidien papier.

Le 22 avril, le tribunal de commerce de Paris doit tenir une audience sur l'avenir de Libération, au bord de la faillite. M. Ledoux s'est engagé à apporter 4 millions d'euros, qui sont déjà parvenus au conciliateur, M° Christophe Thévenot, puis 14 millions supplémentaires, ce qui renflouera le journal et donnera à M. Ledoux la majorité du capital. Celui-ci est en train de choisir un nouveau directeur de la rédaction, attendu pour début mai, selon une source syndicale. Le tribunal devrait ensuite se prononcer avant le 30 avril sur le sort du titre, soit en constatant le renflouement, soit en déposant le bilan. Outre La Tribune, des salariés de Libération ont également contacté le trio Niel-Pigasse-Bergé, propriétaires du Monde et du Nouvel Observateur, qui eux aussi seraient intéressés par une reprise de Libération après dépôt de bilan.

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