Marie-Christine Saragosse présidente de l'AEF

MC Saragosse

Le CSA a confirmé hier soir la nomination de Marie-Christine Saragosse à la tête de l'AEF. Dans l'après-midi, elle avait détaillé son projet et ses ambitions. Son ambition de faire de l’AEF “un projet mondial avec une signature distinctive”.“Dans le monde, notre pays a un poids supérieur à sa démographie, on attend sa vision (…), on attend de nous de la tolérance, mais aussi notre doute cartésien”, a déclaré devant les sages de l’audiovisuel Marie-Christine  Saragosse, actuelle directrice de la chaîne francophone internationale TV5Monde. Rappelant que l’audience de RFI en Afrique francophone est plus forte que celle de la BBC en Afrique anglophone et que France 24 connaît des audiences fortes en particulier au Moyen-Orient, elle a jugé nécessaire la poursuite du développement de la distribution de la radio et de la chaîne d’information. “Dans un paysage audiovisuel mouvant, France 24 n’a pas encore la présence mondiale qu’on peut attendre et Monte Carlo Douhalya (filiale arabophone de RFI) n’est pas encore présente au Magreb”, a-t-elle souligné. "Aujourd’hui, 80% des images sont regardées sur des téléviseurs classiques”, a rappelé Mme Saragosse, soulignant qu’il ne fallait pas pour autant rater le virage de la haute définition (HD) ou de la TNT.

Pour la radio, elle a souligné l’importance de conserver les différents modes de diffusion, comme les ondes courtes qui constituent 45% de l’audience de RFI en Afrique, ou les ondes moyennes qui comptent pour une grande partie des auditeurs de MDC au Moyen-Orient.  Enfin, concernant les réseaux sociaux, il faudra savoir faire “un mariage entre média classique et média social, c’est aussi un virage à ne pas manquer”, a-t-elle dit. Pour l’ensemble des médias dont elle aura la charge, il s’agira d’avoir “le bon contenu, dans la bonne langue, sur le bon support, avec la bonne communication et le bon marketing pour le faire savoir”, a-t-elle résumé. Marie-Christine Saragosse a également insisté sur la nécessité de revoir les contrats d’objectifs et de moyens signé entre l’AEF et l’Etat, d’autant que le calcul des recettes commerciales “n’est pas réaliste”.

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