Le New York Times réduit sa dépendance à la publicité

Le New York Times a gagné, en net, 139 000 abonnés en ligne durant les trois premiers mois de 2018, pour atteindre 2,783 millions d'abonnés aux éditions numériques, selon un communiqué publié jeudi. Les abonnements et la vente au numéro représentent désormais 63% du chiffre d'affaires du groupe, contre 30% seulement pour la publicité, qui pesait encore plus de 50% des revenus en 2011. Alors que le chiffre d'affaires tiré des abonnements et de la vente des éditions imprimées a progressé de 7,5% sur la période, il a baissé de 3,4% pour les revenus provenant de la publicité. Plus surprenant, le repli de la publicité a été plus marqué pour la vente d'espaces sur internet (-6% sur un an) que pour le papier (-2%). Un phénomène que le groupe explique par la comparaison défavorable avec le premier trimestre 2017, marqué par les débuts de l'administration Trump et des pics d'audience. Le bénéfice net est en hausse de 67%, à 21,9 millions de dollars, un bond en partie dû à un effet fiscal et à des charges exceptionnelles passés au premier trimestre 2017. Si le New York Times a résolument axé sa stratégie sur le développement du numérique, les revenus tirés des abonnements aux sites et applications du groupe ne représentent encore que 36,6% des revenus tirés des abonnements et de la vente au numéro, même si cette proportion est en hausse sensible par rapport à la même période de l'an dernier (31,2%). Depuis plusieurs trimestres, le groupe ne communique plus les chiffres d'abonnés aux seules éditions imprimées ou même des abonnements mixtes (papier et numérique). Lundi, les analystes de la banque JPMorgan ont publié une note très positive sur le New York Times, estimant que la croissance du numérique allait rester soutenue dans les trimestres à venir. La note relève notamment que le taux de croissance des revenus tirés des abonnements en ligne est supérieur à celui de géants d'internet comme Google, et équivalent à celui de Facebook.

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