Nice Matin : Tapie renonce au regroupement d'imprimeries

Bernard Tapie, propriétaire de La Provence et candidat à la reprise de Nice-Matin, a précisé vendredi qu'il renonçait dans son offre à regrouper l'impression des journaux sur un site. Après des discussions très houleuses jeudi avec certains représentants du personnel, l'homme d'affaires a ainsi renoncé à son idée de regrouper dans le Var, par exemple à Toulon, l'impression des titres de Nice-Matin (siège à Nice) et de La Provence (siège à Marseille) afin de réaliser des économies d'échelle. "Hier après-midi, j'évoquais une seule imprimerie à l'horizon trois ans, aujourd'hui je dis qu'il faut y renoncer", a-t-il commenté auprès de l'AFP vendredi, en évoquant des économies qui entraîneraient "trop de contraintes" de déplacement pour les employés des journaux. Il juge néanmoins au passage que "sept rotatives, c'est ridicule". "La performance d'une rotative est connue et les effectifs dans l'imprimerie ne correspondent pas aux normes" au sein du groupe Nice-Matin, a-t-il souligné, notant "ça tombe à un moment où le marché du journal n'est pas en bonne santé". Si son offre de reprise prévoit actuellement environ 330 licenciements (sur un nombre total d'emplois de 1 106), il a stipulé que ce chiffre, établi par ses conseils, n'était pas acceptable non plus. Il a annoncé qu'il renoncera à déposer une offre s'il ne réduit pas "l'écart entre l'effectif actuel et l'effectif idéal", ajoutant qu'il n'avait "pas le courage" de procéder à 330 licenciements.

De la croissance externe avec ou sans Nice-Matin

"La Provence n'a aucun besoin d'argent", a-t-il toutefois assuré. "Quand je rentre dans un métier, je fais ce qu'il faut", a ajouté Bernard Tapie, en évoquant ses ambitions pour renforcer La Provence. Il ambitionne de "réaliser des économies d'échelle" et "de grandir par croissance externe" avec ou sans Nice-Matin, jugeant qu'une taille critique dans la presse écrite se situe à 500 000 exemplaires. Il a souligné que La Provence développait actuellement un site internet très performant.    Procédant à une alliance virtuelle entre La Provence et Nice-Matin, il a noté que les titres représenteraient ensemble 240 000 exemplaires. Il chiffre les besoins financiers pour ce rachat à environ 34 millions d'euros. Le 8 octobre au soir, toutes les offres des repreneurs devront être définitives, afin que le tribunal de commerce de Nice puisse trancher le 13 octobre.

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