Paris Première : Nicolas de Tavernost optimiste

Les sages du CSA ont encore quelques semaines pour trancher, mais le président du directoire du groupe M6 Nicolas de Tavernost s'est dit vendredi "plutôt confiant" sur l'accord de l'instance pour le passage en gratuit de Paris Première, qui, sinon, se retrouvera dans une "situation économique impossible". Les recettes de publicité de la chaîne ont baissé de 30% depuis le début de l'année, passant de 10 millions l'an dernier à 7 millions cette année, a-t-il précisé devant quelques journalistes. La chaîne a un coût de grille modeste de 20 millions d'euros et tire ses recettes pour 60% des redevances versées par ses diffuseurs (CanalSat, fournisseurs d'accès internet), complétées par les recettes publicitaires. Si Paris Première restait payante, a-t-il expliqué, elle serait menacée par les projets de réductions de coût de ses diffuseurs : Bouygues Télécom ne veut plus lui payer de redevance et CanalSat ne lui a fait "aucune proposition" de renouvellement de contrat, a-t-il déclaré. En 2013, Paris Première a été légèrement bénéficiaire mais en 2014 elle risque d'être en perte, a-t-il expliqué. Si elle est gratuite, la chaîne vise un chiffre d'affaires d'environ 50 millions dans 5 ans.

M6 : risque de baisse d'audience pour cause de Mondial de foot

M. de Tavernost a aussi estimé que les tarifs des spots télé, qui ont baissé ces dernières années en France, étaient arrivés à un "point d'inflexion et pourraient remonter". Il a reproché au leader du marché, TF1, de continuer à proposer des ristournes très importantes par rapport au tarif brut, de l'ordre de plus de 40%. "Il faut reprendre de la valeur", a-t-il lancé. Il a aussi estimé qu'à cause du Mondial au Brésil, les audiences de M6 risquaient de chuter de quelques dixièmes de point pendant la compétition, revenant à 10% contre 10,4% un an plus tôt.

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