Paris : vers un renouvellement complet des abribus par JCDecaux

La ville de Paris a choisi de confier à Sopact, une filiale de JCDecaux, le renouvellement complet de son parc de 2 000 abribus à horizon 2015, et une délibération en ce sens sera soumise au vote du Conseil de Paris en décembre, a-t-on appris jeudi. Pour l'occupation de son espace public, la ville a précisé qu'elle percevrait une redevance de 8,3 millions d'euros par an de la part de l'opérateur, qui se rémunère lui sur les recettes tirées de l'affichage publicitaire. A cette part fixe s'ajoute une part variable de 30% du chiffre d'affaires publicitaire dès lors que celui-ci dépassera les 25 millions d'euros,souligne-t-on de même source. La redevance fixe exigée se monte à plus du double de celle du précédent contrat sur les abribus, déjà conclu avec JCDecaux (3,9 millions d'euros par an), selon la municipalité dirigée par Bertrand Delanoë. "JCDecaux tenait à garder ce marché, à garder sa vitrine parisienne, et a accepté de relever sa redevance", a expliqué Julien Bargeton, adjoint au maire chargé des déplacements, transports et espaces publics. Pour autant il n'y aura "pas plus de publicité sur les abribus", assure l'élu, selon qui "le règlement local de publicité encadre très strictement les surfaces publiques disponibles".

Le designer Marc Aurel à la manoeuvre

M. Bargeton a vanté ces 2 000 nouveaux abribus conçus par le designer Marc Aurel "spécifiquement pensé pour Paris". ils se déclineront à partir de la même structure : un toit opaque évoquant une feuille de platane, posé sur deux poteaux cylindriques. Un poteau déporté permet de donner un accès à l’information sans avoir à entrer dans l’abribus pour savoir dans combien de minutes arrive le bus. Un bouton permettra même de signaler au bus qu’un arrêt est souhaité. Sur 100 abribus, un écran digital permettra à la ville de diffuser une information pertinente aux voyageurs. Par ailleurs, 2 000 plans de Paris aideront les voyageurs à se repérer. Enfin, ces abribus seront aussi équipés d'un dispositif de modulation permettant de réduire de 35% la consommation d'énergie. Si le marché est confirmé, viendra une phase d'études puis de lancement de la production du mobilier. Le déploiement prendra environ six mois à compter de septembre 2014, selon l'adjoint au maire.

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