Présidence France Télévisions: les membres du CSA se défendent

Accusés de partialité, les huit sages du CSA, président compris (Nicolas About, Nicolas Curien, Patrice Gélinet, Mémona Hintermann-Afféjee, Francine Mariani-Ducray, Sylvie Pierre-Brossolette, Olivier Schrameck, Nathalie Sonnac), ont réfuté collectivement jeudi les critiques dont ils sont la cible au sujet de la nomination de Delphine Ernotte Cunci à la tête de France Télévisions, au lendemain d’un dépôt de plainte en début de semaine par Didier Quillot, candidat malheureux à la présidence du groupe public, pour abus d'autorité concernant les conditions de sa nomination. "Face aux mises en cause suscitées par la désignation de la future présidente de France Télévisions, nous, membres du CSA (...), considérons qu'il est de notre responsabilité de nous exprimer collégialement, pour réfuter des accusations infondées", écrivent-t-ils dans un communiqué. "On a pu lire que la procédure au terme de laquelle elle a été désignée aurait été l'objet de pressions. Chacun d'entre nous affirme n'en avoir subi aucune", ajoutent-ils, affirmant avoir voté en leur "âme et conscience, sans aucune pression, qu'elle soit politique, économique ou personnelle".

Renforcer la transparence sans fragiliser l’indépendance

 "Nous réaffirmons ici solennellement que le délibéré s'est déroulé dans la plus totale indépendance et la plus stricte impartialité, au terme d'une procédure qui a respecté le principe d'égalité entre les candidats et dont chaque étape a été débattue et collégialement acceptée par le Conseil", écrivent les sages. Ces derniers se disent par ailleurs "ouverts à toute modification allant dans le sens d'un renforcement de la publicité des procédures de nomination" à venir, proposant notamment de publier le nom de tous les candidats ou seulement de ceux que le CSA choisirait d'auditionner, ou encore d'ouvrir les auditions des candidats au public, tout en pointant le « risque réel » de dissuader des candidatures « particulièrement intéressantes » pour le bon fonctionnement de l’audiovisuel public. Les 8 disent mesurer « la difficulté à renforcer la transparence sans fragiliser l’indépendance ».

À lire aussi

Filtrer par