Bug sur la gestion des abonnements de plusieurs groupes de presse

Plusieurs groupes de presse dont Le Figaro, Les Echos, Le Point ou Valeurs Actuelles ne peuvent plus gérer leurs abonnements en raison d'un problème informatique chez le prestataire qui héberge leurs bases de données, a-t-on appris auprès de ce dernier, la société GLI.  Sur les sites de ces journaux, l'onglet "Abonnez-vous" renvoyait jeudi sur une page d'erreur (site "en maintenance" pour Le Figaro et le Point, "indisponible" pour Les Echos, "erreur de connexion" pour Valeurs Actuelles). Libération, L'Express, Marianne, les groupes Condé Nast (Vogue, GQ) et Infopro (L'Usine Nouvelle) sont également touchés par ce problème repéré par le site du magazine spécialisé En-Contact. Ces groupes avaient confié la gestion de leurs données abonnés au prestataire GLI situé à Saint-Ouen, au nord de Paris, qui subit un problème technique depuis dimanche soir. "Aucune donnée client n'est perdue, elles sont toutes actives et accessibles", a assuré à l'AFP Gilbert Libermanas, président du groupe GLI. "Le système sur lequel on y accède habituellement est défaillant, alors un système de secours est en train d'être mis en place", selon lui. "Nous avons eu un problème inédit sur une baie de disque (un sous-ensemble 
informatique). Cet équipement est à cœur ouvert aujourd'hui et nous ne voulons pas le reconnecter sans savoir ce qui s'est passé", a-t-il expliqué, écartant l'éventualité d'une attaque informatique. Les données sont "triplement" sauvegardées, et la plupart des clients stockent leurs propres données sauvegardées sur des serveurs internes, selon le président de GLI, démentant les informations d'En-Contact selon lesquelles des données avaient été perdues définitivement. "Le service qui vous permet de suspendre ou modifier vous-même votre abonnement sur internet est indisponible. Nous développons une passerelle pour que tout rentre dans l'ordre dans 8-10 jours", a indiqué Gilbert Libermanas. "C'est extrêmement handicapant mais on n'a pas tout perdu", a indiqué Francis Morel, directeur du groupe Les Echos. "Les abonnés vont continuer à recevoir leur journal, car on a encore les listings de service de la semaine dernière". Les Echos ont perdu les bases de données qui permettaient la facturation et l'encaissement, ainsi que les modifications de service, mais pas "définitivement", selon lui."Rien n'est perdu et nous avons un backup", a indiqué de son côté le directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles, Yves de Kerdrel. Les médias touchés "réfléchissent à des solutions de secours temporaires et travaillent à récupérer les informations disséminées à droite et à gauche", selon Francis Morel. Après une première réunion mercredi, les éditeurs ont prévu de se retrouver autour de GLI vendredi pour envisager la suite. Les présidents des Echos et de GLI assurent que le problème devrait être complètement réglé d'ici un mois.

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