Quotas francophones : des radios privées veulent un assouplissement

A l’occasion de la remise du rapport 2014 sur la diversité musicale dans le paysage radiophonique par l’Observatoire de la Musique, les groupes privés NRJ Group, Lagardère Active, RTL ainsi que le Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendante (SIRTI)* « tirent la sonnette d’alarme » sur les quotas francophones encore régis par les fondements d’une loi de 1994 modifiée « pour la dernière fois » en 2000. Appelant une fois encore à un « assouplissement des contraintes réglementaires », le groupement constate « un effondrement de l’offre » avec -51,4% de titres francophones en 2014, selon des données cumulées de la SCPP et la SPPF citées dans un communiqué. « Alors que la source de production francophone se tarit incontestablement au fil des années, les radios, sont quant à elles toujours soumises aux mêmes quotas de diffusion de chansons francophones », souligne-t-il encore. De même, les groupes radiophoniques privés pointent « le modèle économique » du streaming « totalement dérégulé » et « pour partie opaque » qui va à « l’encontre » de tout diversité musicale. Dans ce contexte, « les attaques et revendications persistantes » du Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) visant « à imposer toujours plus de contraintes en matière de diffusion de chansons francophones sont proprement inacceptables », concluent les signataires du communiqué.

*: Le groupe NRJ rassemble NRJ, Nostalgie, Chérie FM et Rire & Chansons – Le groupe Lagardère rassemble Europe 1, RFM et Virgin Radio – Le groupe RTL rassemble RTL, Fun Radio et RTL2 – Le SIRTI rassemble 150 radios locales, régionales et thématiques indépendantes.