Rachat de Mondadori France : dialogue de sourds entre direction et l’intersyndicale

Interpellée par un courrier adressé le 3 octobre par l’intersyndicale du groupe Mondadori France dans le cadre des négociations exclusives entamées pour son rachat par le groupe Reworld Media, la direction du groupe en Italie a répondu à celle-ci le 4 octobre. Elle souligne ainsi que « tous les éléments de discussion en cours (…) pouvant être communiqué ont été publiés et tout développement ultérieur sera fourni dans les délais impartis, selon les modalités prévues par la réglementation et dans le respect de toutes les parties prenantes ». Face à l’inquiétude suscitée par Reworld Media, Mondadori en Italie veut « rassurer » et précise que le groupe fondé par Pascal Chevalier « représente selon nous l’acteur qui, plus que tout autre en France, est en mesure de garantir un futur à long terme » grâce à « l’apport de compétences multimédias et numériques ». Un courrier qui n’a manifestement pas rassuré l’intersyndicale de Mondadori France qui, le 5 octobre, répond dans un communiqué. « Mondadori est donc décidé à se défaire au plus vite du 3ème groupe français de presse magazine, quitte à le vendre à vil prix et n’importe comment », écrit l’intersyndicale. Pour elle, Reworld Media n’est pas « un véritable éditeur de presse » puisqu’aujourd’hui « ce sont des agences de production de contenus qui conçoivent et réalisent » ses magazines. Selon le communiqué, « 700 emplois auxquels s’ajoutent ceux des journalistes et pigistes et des prestataires qui se trouveraient menacés » par ce rachat.

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