Radio France : la grève, malgré tout…

Les excuses de Mathieu Gallet n’y auront rien fait. Le président de Radio France est revenu lundi dans une interview au Monde sur la tempête qui agite la Maison ronde depuis plusieurs jours maintenant au sujet, notamment, des travaux effectués dans son bureau facturé plus de 100 000 €. « C'est une décision prise fin 2013, avant mon arrivée, il est vrai que j'aurais pu y surseoir. C'était une erreur de ne pas le faire, c'est ma responsabilité, et je veux présenter mes excuses aux collaborateurs de Radio France », explique-t-il. Déjà, dans un message adressé à l’ensemble des collaborateurs de Radio France lundi matin, M. Gallet se montrait également offensif en pointant « des informations fausses et des rumeurs (qui) continuent à prospérer et à nourrir ce qui ressemble à une campagne de déstabilisation », faisant ainsi référence à des articles de presse sur le changement de son véhicule de fonction.

Il a en outre tenu à assurer aux collaborateurs du groupe public de sa « mobilisation pour défendre nos missions de service public, pour privilégier des mesures d’accompagnement aux départs volontaires et éviter tout départ contraint », dans le cadre des discussions menées avec l’Etat sur le Contrat d’objectifs et de moyens (COM) pour la période 2015-2019. Il dit enfin entendre « l’exaspération et l’inquiétude » des salariés face aux transformations à venir de Radio France, et propose « un moratoire sur la rénovation des studios moyens ». Il affiche ensuite sa volonté de « désigner dans les prochains jours une personnalité extérieure afin de procéder à une expertise approfondie sur l’état actuel du programme de réhabilitation et les modalités de son achèvement dans les meilleures conditions possibles pour les collaborateurs et dans les délais les plus brefs ». Pourtant, lundi dans la journée, cinq syndicats de Radio France (CFDT, CGT, SNFORT, SUD, Unsa) qui avaient appelé à une grève illimitée jeudi dernier, ont décidé de la reconduire pour un sixième jour.

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