Reprise de Paris Normandie : le groupe Rossel hors-jeu

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Le tribunal de commerce de Rouen, qui rendra le 15 mars sa décision sur l’avenir de Paris Normandie, a estimé insuffisante l’offre de reprise du quotidien par le groupe belge Rossel et semble pencher en faveur du plan de continuation du propriétaire actuel, selon des sources concordantes. "Le plan de continuité est quasi acté […] A priori notre projet n’est pas retenu", a déclaré jeudi à la presse Bernard Marchant, l’administrateur général de Rossel, propriétaire notamment du Soir en Belgique et de La Voix du Nord en France. "Ils trouvent qu’on ne donne pas assez d’argent pour le passé alors que nous préférons investir pour le futur", a-t-il ajouté, à l’issue d’une audience du tribunal. Le plan de continuation du propriétaire actuel et actionnaire unique de Paris Normandie, le journaliste Xavier Ellie, prévoit 33 suppressions de postes techniques. M. Ellie, qui ne s’est pas exprimé, a indiqué à l’audience qu’il allait apporter 750 000 euros d’argent frais, 500 000 immédiatement et 250 000 d’ici au mois d’avril. La troisième offre était présentée par le syndicat du Livre CGT qui propose un projet de Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), le seul à prévoir le maintien des quelque 220 emplois du petit groupe de presse normand, sans envisager de plan social. Le projet Rossel prévoit 39 suppressions de postes, essentiellement techniques. Il a fait une offre de 600 000 euros pour le capital du journal et a surtout proposé 3 millions d’investissements pour faire entrer le journal normand dans son système informatique rédactionnel. Tout en espérant que le projet de coopérative soit retenu, la représentante CGT au Comité d’entreprise a exprimé sa satisfaction que le projet Rossel ait été jugé insuffisant. Elle a aussi affirmé sa volonté d’éviter le plan social prévu par M. Ellie.

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