Rising Star : échec d'audience, mais pas un accident industriel

L'échec de l'émission « Rising Star » déprogrammée par la chaîne M6 n'affectera pas les résultats annuels du groupe, a assuré vendredi Nicolas de Tavernost son président du directoire. « Rising Star a été un échec d'audience, mais pas un accident industriel », a-t-il assuré sur l'antenne de BFM Business. Après un trou d'air des audiences, "nous avons commencé à redresser la situation au mois d'août et ça s'est poursuivi en octobre et en novembre", a relevé le responsable. Nicolas de Tavernost s'est dit confiant sur l'avenir de la télévision linéaire face au numérique, soulignant que le groupe M6 disposait du « 1er site replay en France. Je suis plus inquiet du réchauffement climatique que du digital", a-t-il insisté.

Un rafraichissement des règles de régulation

Le patron du groupe M6 a de plus renouvelé son appel à une modification des régulations pour les groupes audiovisuels. Il voudrait un rafraîchissement des règles, notamment celle qui interdit aux chaînes de programmer du cinéma le mercredi soir, jour des sorties en salles, et plus généralement des règles de concentration. « Aujourd'hui, la France perd des points sur ses collègues européens, parce que ce qui la protégeait, notamment dans le domaine du cinéma, est en train de jouer contre elle dans le domaine de la production audiovisuelle ». Si l'on « ne rafraîchit pas rapidement les règles pour que les groupes de TV se transforment en groupes médias on aura un appauvrissement considérable, ce qui est en train de se produire », a-t-il averti. D'ailleurs « un certain nombre d'acteurs réfléchissent déjà à vendre à des Américains leurs chaînes », a souligné M. de Tavernost sans plus de précision. Aujourd'hui, « toutes les sociétés de télévision au monde ont en leur sein des sociétés de production » comme ITV en Grande-Bretagne, Mediaset en Italie, a-t-il rappelé.   Nicolas de Tavernost a estimé que les acteurs français de l'audiovisuel devaient se regrouper pour avoir « des groupes plurimédia qui soient intégrés dans le domaine de la production ». En vertu des décrets Tasca, les chaînes de télévision doivent aujourd'hui confier 75% de leur création à des producteurs indépendants. « Je sens que ça ne bouge pas beaucoup, ça ne bouge pas vite », a-t-il déploré.

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