SFR dans le rouge en 2016

SFR, filiale du groupe Altice, a replongé dans le rouge en 2016, enregistrant une perte nette de 138 millions d'euros, contre un bénéfice net de 682 millions d'euros un an plus tôt. Le groupe anticipe une stabilisation de son chiffre d'affaires pour 2017. Sur l'ensemble de l'année écoulée, les ventes ont reculé de 0,4%, à 10,99 milliards d'euros, malgré un retour à la croissance sur le dernier trimestre, sous l'effet du recul combiné de son chiffre d'affaires tant sur le marché grand public que sur le segment des entreprises. Le dernier trimestre a en revanche été marqué par une hausse de 0,6% des ventes, à 2,89 milliards d'euros, sous l'effet principalement d'une hausse du nombre d'abonnés mobiles par rapport au troisième trimestre, précise l'opérateur mercredi dans un communiqué. En 2016, le groupe a vu son excédent brut d'exploitation ajusté se replier de 0,6%, à 3,84 milliards d'euros, avec une marge d'Ebitda quasi stable à 34,9%, contre 35% un an plus tôt.

Si l'opérateur perd toujours des abonnés sur l'ensemble de l'année, de l'ordre de 512 000 pour les offres mobiles et 240 000 dans le fixe, il réussit à redresser la barre dans le fixe entre le troisième et quatrième trimestre, regagnant 136 000 abonnés supplémentaires. Au 31 décembre, SFR revendique un total de 14,62 millions d'abonnés mobiles grand public, contre 15,14 millions un an plus tôt, et 6,11 millions d'abonnés fixes, contre 6,53 millions. L'opérateur annonce par ailleurs une hausse de son revenu moyen par abonné (ARPU), qui passe sur un an de 22,20 euros à 23 euros sur le mobile et de 34,90 euros à 36,90 euros dans le fixe.

Quant à la maison-mère, le groupe Altice qui annonçait également ses résultats hier, le chiffre d'affaires a reculé de 0,2%, à 23,52 milliards d'euros, en 2016.  L'année dernière "était une année-pivot pour Altice qui nous a permis de nous transformer en un acteur de télécommunication convergent et transatlantique.  Notre modèle est plus solide que jamais et nous avons mis en place toutes les pièces nous permettant de viser une croissance profitable et durable", s'est félicité le directeur général du groupe, Michel Combes, cité dans le communiqué. Dans le reste du monde, hors Etats-Unis, les ventes renouent avec une croissance de 3,5%, à 4,4 milliards d'euros, contre 4,25 milliards d'euros un an plus tôt, malgré le recul du chiffre d'affaires de Portugal Telecom (-1,5% à 2,31 milliards d'euros).  Aux Etats-Unis, le groupe profite de la croissance des ventes tant de Suddenlink que d'Optimum (ex-Cablevision), intégré pour la première année dans les résultats du groupe. En termes d'endettement, la dette nette du groupe ressort à 50,36 milliards d'euros fin décembre.

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