SFR repense ses offres Sports, Ciné, Presse et contenus

Le sport et les médias restent centraux dans la stratégie de l'opérateur SFR, qui va rebaptiser cet été ses chaînes sportives en les passant sous la marque "RMC Sport" afin de les distribuer plus largement. "Les contenus restent notre priorité et notre spécificité", a assuré lors d'une conférence de presse mardi Alain Weill, patron d'Altice France, l'entité qui chapeaute SFR. "On a eu tendance l'an dernier à les offrir à tout le monde, c'est fini", a-t-il poursuivi. Pour cela, l'opérateur compte remettre à plat ses différentes offres de contenus, avec des options "sport" et "ciné séries" payantes, moins chères pour les abonnés SFR que pour les autres.

L'idée est de multiplier les plateformes de diffusion pour que ces chaînes soient accessibles au plus grand nombre, en misant notamment sur la diffusion par satellite et sur l'OTT, a expliqué M. Weill. Pour élargir la distribution de son bouquet de chaînes sportives lancé à l'été 2016 (SFR Sport 1, 2, 3, 4, 5 et 4K et BFMTV Sport) le groupe le rebaptise "RMC Sport", ce qui devrait en faciliter la distribution chez les opérateurs concurrents de SFR tels qu'Orange. Ce changement de nom interviendra cet été à l'occasion du démarrage de la Ligue des Champions, dont le groupe a acquis les droits pour 2018, en plus de ceux de la prestigieuse Premier League anglaise. "Je suis convaincu que RMC sport deviendra la plus grande chaîne de sport en France" a assuré Alain Weill, précisant qu'outre la radio RMC, le groupe s'appuyait aussi sur les 170 journalistes de son agence de presse RMC Sport. Il attendra de lancer la nouvelle offre pour se positionner sur les droits d'autres compétitions, comme ceux de la Ligue 1 de football : "chaque chose en son temps, on verra le moment venu".

Presse : priorité à la transformation digitale

Sera aussi lancée une nouvelle plateforme numérique "RMC Sport" qui regroupera toutes les chaînes, leurs replays et tous les sports dont les droits de diffusion ont été acquis. Le groupe vise "plusieurs centaines de milliers de clients à moyen terme" et espère doubler le chiffre d'affaires de sa division médias avec ces nouveaux modes de distribution. "Aujourd'hui nos activités médias rapportent 500 millions d'euros de chiffre d'affaires, on en vise 1 milliard dans un délai raisonnable", a annoncé Alain Weill. Outre les chaînes sportives, les activités médias regroupent notamment BFMTV et ses déclinaisons, RMC, Numéro 23, i24News, Libération, L'Express. Le groupe veut aussi rassurer sur ses investissements dans la fiction, alors que sa stratégie dans ce domaine suscite des doutes. La chaîne cinéma et série Altice Studio, lancée en août, devrait bénéficier d'un "coup d'accélérateur" avec plusieurs hypothèses sur la table : "l'idée c'est d'avoir un projet plus crédible", selon Alain Weill qui devrait présenter des pistes au printemps. Outre les saisons 2 de ses séries phare (Riviera, Les Medicis, Taken...) le groupe va produire le film "Mon Frère" de Julien Abraham, avec le rappeur MHD. Côté presse, "la priorité est la transformation digitale" notamment via les abonnements numériques, même si une "petite équipe" restera dédiée au papier, "sur le déclin" mais pas forcément appelé à disparaître, ont indiqué les dirigeants. Une nouvelle formule payante du site de L'Express est en préparation avec notamment une édition quotidienne.

Le groupe va également changer la structure de facturation de son bouquet en ligne de journaux et magazines, SFR presse, qui jusqu'ici était inclus dans les forfaits et qui sera facturé aux nouveaux clients "moins de 10 euros par mois" (et 10 euros pour les non abonnés à SFR). SFR Presse, qui propose 80 titres et revendique 180.000 téléchargements par jour, aura une nouvelle version d'ici l'été, qui permettra de lire les titres en ligne et non plus seulement en PDF. Toutes ces activités sont progressivement regroupées sur l'Altice campus, nouveau siège du groupe dans le sud de Paris qui sera inauguré en septembre.

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