SFR reste avec Vivendi, pas l'activité média

Le président du conseil de surveillance du groupe diversifié Vivendi, Jean-René Fourtou, a indiqué vendredi que ce seraient les filiales médias qui "seraient séparées du groupe" tandis que l'opérateur télécom SFR resterait avec Vivendi, dans une interview au quotidien « Le Monde ». Vivendi avait indiqué l'an dernier mener une stratégie de recentrage dans les contenus et les médias, et a annoncé début septembre un projet de scission du groupe avec mise en Bourse de sa filiale télécoms française SFR. « Tout cela est aujourd'hui à l'étude, mais une solution pourrait être que SFR reste avec Vivendi. Ce sont les entités centrées autour des médias qui seraient séparées du groupe », a indiqué M. Fourtou au  « Monde ». « SFR devrait dégager 2,8 milliards d'euros de résultat brut cette année et il peut donc mieux supporter une part de la dette du groupe, qui sera beaucoup réduite après les cessions », de Maroc Telecom et d'Activision Blizzard, explique-t-il. M. Fourtou estime en effet que SFR a « un potentiel de croissance très important », car « la hausse de la consommation va entraîner une hausse des revenus ». « Je parie qu'avant trois ans nous retrouverons la valorisation qui était en vigueur lors du rachat en 2011 des 44% de SFR détenus par Vodafone. C'est un challenge, mais c'est faisable », assure-t-il.

Vincent Bolloré à la présidence du conseil de surveillance "Media" ?

« Le seul problème, c'est que cette hausse de la consommation implique des investissements majeurs. Ce contexte pousse à une mutualisation des infrastructures. Celle que nous avons commencée avec Bouygues Telecom est un grand pas en avant. Les deux opérateurs ont annoncé en juillet des négociations exclusives pour partager une partie de leurs réseaux mobiles. A terme, il pourrait ne plus y avoir que deux réseaux en France", a-t-il affirmé. M. Fourtou indique n'avoir reçu aucune offre de rachat pour SFR et de toute façon ne pas vouloir « brader Vivendi à des étrangers ». M. Fourtou explique également que Vincent Bolloré, actionnaire avec qui la direction du groupe a eu des « divergences sur le management et la future gouvernance du groupe » pourrait lui « succéder à la tête du conseil de surveillance de l'entité médias et contenus ». Toutefois, « ce sera au conseil d'en décider. Il y a plusieurs fortes personnalités en son sein. Je l'aiderai", assure M. Fourtou.

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