TerraEco : le participatif pour survivre

Le mensuel TerraEco, en difficulté financière, a décidé de se tourner vers un mode de financement participatif pour tenter de lever des fonds et relancer un projet rédactionnel, selon ses deux co-fondateurs. "La menace est immédiate", selon le directeur de la publication Walter Bouvais, relevant que le journal, qui emploie 21 salariés (équivalents temps plein), est en exploitation déficitaire depuis deux ans. TerraEco a "besoin de temps" pour tenter de mener à bien d'ici 2015 un projet et aller chercher de nouveaux abonnés (2 000 suffiraient pour atteindre la rentabilité), explique-t-il. Pour "passer ce moment compliqué", le journal, n'ayant pu boucler un premier tour de table, a choisi de lancer mardi "un appel direct à (sa) communauté de lecteurs" (15 000 abonnés, 300 000 lecteurs, sur internet inclus, selon lui).  Le directeur de la rédaction David Solon, évoque "la difficulté de faire venir des investisseurs à la table d'un média" à l'heure actuelle.

Fondé en janvier 2004 par un quattuor dont ces deux jeunes journalistes, le journal, qui affiche un chiffre d'affaires de 1,6 million d'euros, s'est approché de la rentabilité en 2012, avant de passer dans le rouge dès 2013, en dépit d'une progression de ses recettes principales (les abonnements). Autres sources de revenus, les éditions déléguées, mais aussi la publicité, qui a insuffisamment progressé. La structure a aussi fait face à des coûts accrus (ajustements salariaux) depuis 2012. Le journal, qui a déjà recueilli 80 000 euros, espère en collecter au total 500 000 (la moitié venant de lecteurs, le reste de mécènes). Pour 2015, l'équipe œuvre au développement d'un titre "plus participatif, numérique, sociétal, plus généraliste", explique David Solon.

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