TF1 : un plateau de JT rénové et des mini-journaux sur Facebook

Pour améliorer l'audience de ses journaux télévisés, TF1 veut renforcer la "proximité" avec ses téléspectateurs grâce à un plateau rénové, des sujets parfois plus longs et le lancement de mini-journaux sur Facebook",  selon Catherine Nayl, directrice de l'information. Pendant la saison 2014-2015, le 20 heures de TF1 est resté en tête devant France 2 mais l'écart s'est resserré : en moyenne, le JT de TF1, présenté par Gilles Bouleau, a affiché 25,7% de part d'audience, avec 6,3 millions de téléspectateurs. Sur France 2, le JT de David Pujadas a remonté à 4,9 millions de personnes (20% de part d'audience environ). La saison précédente, l'écart était d'environ 2 millions de personnes. Pour drainer ceux qui s'informent sur les réseaux sociaux, notamment les jeunes, la chaîne prépare aussi, en partenariat avec Facebook, un mini-journal de 1 minute 30 baptisé "Focus", a-t-elle expliqué. Une initiative déjà testée par la chaîne américaine ABC. De plus, une nouvelle page Facebook "TF1 le JT" permettra au public de suggérer de nouveaux angles de sujets.

Dès lundi, le JT sera donc présenté autour d'une table ouverte, autour de laquelle présentateurs -- Jean-Pierre Pernaut au 13 heures, Gilles Bouleau et Claire Chazal au 20 heures -- et invités seront souvent debout. Il alternera des formats plus variés, de "Une minute pour comprendre" à des sujets longs.

Par ailleurs, interrogée sur le projet de Delphine Ernotte Cunci de créer à France Télévisions une chaîne d'info numérique, voire hertzienne, Catherine Nayl y voit surtout un argument pour le passage de LCI en gratuit. "La définition qu'en a donné Delphine Ernotte Cunci, à savoir une chaîne de décryptage de l'information, me rappelle quelque chose : cette chaîne existe depuis 20 ans, c'est LCI, qui demande son passage en gratuit, sur lequel le CSA devra statuer d'ici fin décembre", a-t-elle lancé. "Pour un passage en hertzien, qu'il s'agisse d'une nouvelle fréquence ou d'un changement de convention de l'une de ses chaînes, France Télévisions devra passer par le Parlement et le CSA", a-t-elle souligné. "Or le CSA nous avait dit qu'il jugeait l'espace un peu saturé. Et il y a déjà dans la sphère publique la chaîne d'info France 24", a-t-elle ajouté.