TNT HD : des candidats se dévoilent

Dans le cadre de l’appel d’offres lancé par le CSA pour des chaînes TNT en haute définition (HD), certains groupes medias ont d’ores et déjà annoncé avoir candidaté. Ainsi, sait-on déjà que le groupe NextRadioTV a réclamé la HD pour ses chaînes BFMTV et BFM Business et, associée à Radio Classique, pour la création d'une chaîne de musique classique. TF1 et M6 ont conjointement annoncé jeudi leur alliance dans le dépôt d’une candidature pour lancer une chaîne de télé-achat HD. NRJ, par la voix de son président-fondateur lors de la conférence de rentrée du groupe, a indiqué qu’il a déposé devant le CSA un dossier de passage en haute définition (HD) pour sa chaine NRJ 12 ainsi que pour une nouvelle chaîne, Nostalgie HD. De son côté, M6, outre son projet commun avec TF1, a déposé deux dossiers : Paris Première pour être à la fois en gratuit et en HD ainsi que W9 pour la seule HD. Enfin, dans un communiqué, la chaîne spécialisée dans la « ruralité » Campagne TV annonce également avoir déposé un dossier.

Le projet TF1-M6 détaillé

TF1 et M6 se sont donc alliées autour d’un projet de chaîne de télé-achat dont ils ont détaillé les contours dans une conférence de presse. "C'est la 4e fois pour M6 et la 3e fois pour TF1 que nous déposons des dossiers pour des chaînes de télé-achat, mais la première fois que nous la déposons ensemble, et nous espérons que le régulateur sera sensible à ce rassemblement", a déclaré le patron de M6 Nicolas de Tavernost installé aux côté de son homologue et concurrent de TF1 Nonce Paolini. Si le CSA accepte leur projet, les deux groupes se partageront la fréquence un jour sur deux avec jusqu'à 16 heures de direct par jour. "Nous serons concurrents dans un centre commercial commun", a résumé M. Paolini. Le  projet porte comme nom de code provisoire "ha26" car les deux chaînes espèrent obtenir le canal 26 de la TNT. Argument martelé par les deux patrons pour convaincre le CSA, la nouvelle chaîne n'aura pas de publicité et ne "captera donc aucune des recettes" des autres chaînes. "Le secteur du télé-achat n'est pas négligeable. Si l'on compare à la publicité TV qui a un marché de 3,4 milliards d'euros, le chiffre d'affaires du télé-achat est estimé à 200 millions (d'euros en France, ndlr) contre plus d'un milliard au Royaume-Uni ou en Allemagne", a indiqué M. de Tavernost, rappelant que le Royaume-Uni compte 9 chaînes de télé-achat et la France aucune. Le projet devrait créer plusieurs "centaines" d'emplois , selon les deux PDG.  "Aujourd'hui le téléachat est meilleur pour nos antennes que les programmes. La ressource publicitaire n'est pas infinie, donc nous allons chercher les ressources à côté, en complément de nos activités principales", a expliqué M. de Tavernost.   Nous voulons "améliorer une rentabilité très affaiblie par les conditions du marché", a complété M. Paolini. L'objectif est de "tripler le marché actuel" du télé-achat, pour un investissement de 6,5 millions d'euros par an pour le coût de diffusion en HD et 23 millions par an pour les programmes. Il faudra "plusieurs années" pour rentabiliser la chaîne, ont-ils reconnu.  

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