Tous Bolloré!

Avec Yannick Bolloré à la présidence d'Havas et son père Vincent possible président de Vivendi, le paysage publicitaire français se trouverait dans une situation inédite.

Après le fils, le père. A peine Yannick Bolloré avait-il repris de son père les commandes du groupe Havas que Vincent se trouve en position favorable pour la présidence de Vivendi. Premier actionnaire du groupe qui contrôle notamment SFR, Canal+ et Universal dont il détient 5% du capital, Vincent Bolloré n'a semble-t-il pas apprécié le processus de nomination du successeur de Jean-François Dubos. Président du conseil de surveillance de Vivendi et grand ordonnateur de la succession, Jean-René Fourtou avait en effet retenu pour seul candidat l'allemand Thomas Rabe, 48 ans, patron du groupe Bertelsmann. Face à cette perspective, le sang de Bolloré senior n'a fait qu'un tour et il s'est présenté, à son tour, dans la course à la présidence, fort de sa position au conseil de surveillance. Un mouvement qui a eu son effet puisqu'on apprenait hier dimanche, que Thomas Rabe, trop occupé à diriger le géant allemand, retirait sa candidature. De quoi réjouir Vincent Bolloré... qui lui, était toujours sur rangs hier.

"Vincent n'a pas apprécié que ce soit le profil d'un financier  (M. Rabe), qui ne connaît pas en plus Vivendi qui soit favorisé. Pour bloquer  cette candidature, il a déposé la sienne", a confié à l'AFP une source ayant requis l'anonymat. Le calendrier fixé pour cette nomination prévoit une réunion du comité de nominations de Vivendi mercredi, comité qui devrait ensuite proposer un nom au conseil de surveillance dont une réunion est prévue fin septembre."Il n'est pas exclu que d'autres candidats soient auditionnés d'ici  mercredi", glissent encore les sources anonymes. Reste à savoir si le Tycoon  breton se contentera d'accepter un homme qui ait ses faveurs ou s'il a véritablement l'intention de prendre les rênes du groupe. Sur le plan publicitaire, la situation serait pour le moins inédite avec le père annonceur et le fils conseil. Certes SFR est déjà  chez H et Canal + chez BETC mais il y a là de quoi donner le tournis au Conseil de la concurrence qui risquerait alors de devenir un conseil de famille. 

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