TV locale : TLM fête ses 30 ans et son 3ème exercice bénéficiaire consécutif

TLM, la plus ancienne télévision locale de France toujours en activité, a lancé mardi les festivités de son 30ème anniversaire, requinquée par un troisième exercice bénéficiaire consécutif. Le chiffre d'affaires de la chaîne lyonnaise devrait s'être établi autour de 2,3 millions d'euros en 2017, a indiqué son président Laurent Constantin devant la presse. La chaîne, qui avait accumulé les déficits de manière continue depuis sa création, a dégagé en 2015 et 2016 ses premiers profits, avec une marge bénéficiaire de l'ordre de 10%. L'année 2017 s'est aussi terminée dans le vert mais les comptes doivent encore être arrêtés par le conseil d'administration, a indiqué M. Constantin. TLM (pour Télé Lyon Métropole) emploie 10 permanents et s'appuie sur un réseau d'une vingtaine de collaborateurs réguliers. Son budget vient à 70% d'annonceurs publics et à 30% des collectivités locales à travers des partenariats (sponsoring d'émission, retransmission de conseils municipaux...). "De la quarantaine de chaînes locales en France, nous sommes celle qui dépend le moins de recettes publiques", a relevé M. Constantin. Même si la chaîne est désormais bénéficiaire, elle "n'a pas encore trouvé son modèle économique", a-t-il reconnu. "C'est un combat de chaque jour car c'est compliqué de réinventer une entreprise en respectant son histoire et ses équipes". TLM, qui vient de refondre son site internet, doit notamment consentir un investissement important pour passer en haute définition et espère trouver pour ce faire des partenaires, "peut-être publics". Comme toutes les télévisions locales, TLM est visible sur le canal 30 des boxes internet. Sa zone de diffusion, récemment élargie, couvre non seulement Lyon, mais aussi le Beaujolais, le nord Isère et le sud de l'Ain, soit un bassin de 2 millions de personnes. Selon son directeur d'antenne Jean-Pierre Vacher, TLM se positionne comme une chaîne de débats et d'actualité, avec l'accent désormais mis sur le direct. Une chaîne aussi très numérique qui se targue d'une forte présence sur les réseaux sociaux. Son capital, longtemps détenu par de grands groupes (La Générale des Eaux, puis le Progrès de Lyon), appartient depuis 2010 à une quinzaine d'industriels lyonnais, dont Roland Tchénio (Toupargel), Bruno Rousset (April), Alain Mérieux (Institut Mérieux), Régis Pelen (La Vie Claire), Olivier Ginon (GL Events), Guy Chifflot (Orapi) ou encore David Buffelard (VDI Group).

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