Un autre "Lui"

Magazine masculin mythique des années 70, « Lui » ressort en kiosque ce jeudi avec l'actrice Léa Seydoux en couverture, après neuf ans d'absence, sous la houlette de Frédéric Beigbeder qui affiche une ambition « esthétique et intellectuelle ». Au sommaire, une interview de Daniel Filipacchi, fondateur du premier « Lui » dans les années 60, un portrait du porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, une chronique politique et « la fille en couverture », Léa Seydoux, star de la rentrée sur 14 pages de photos dénudées, assorties d'un portrait et d'une interview. Lui est destiné à l'homme, « ce mammifère viril et romantique, obsédé par les femmes et ami des gays, insupportable et sexy, luxueux et paysan, festif et littéraire", écrit Frédéric Beigbeder directeur de la rédaction dans son premier éditorial.

Rubrique ancienne (« La défonce du consommateur ») ou nouvelle (« C'est elle qui le dit »), le magazine se ferme sur une double page non signée du « Mondain anonyme » qui raconte ses sorties au gré des soirées parisiennes. « Lui est un mensuel masculin, féministe et sexy à la fois », dit le patron du journal qui revendique « la défense de l'impertinence et du libertinage »".  Frédéric Beigbeder a tenu à souligner que le lancement s'est fait en deux mois, sans étude de lecteurs, comme l'avait  été le premier « Lui ». L'homme d'affaires Jean-Yves Le Fur a racheté le titre il y a un an. Pour Yseult Williams, la rédactrice en chef qui avait lancé avec succès Grazia il y trois ans, il s'agissait de « transposer l'esprit libertaire » de « Lui » première période, a-elle souligné en énumérant quelques unes des nouvelles « signatures » : les journalistes Thomas Legrand (politique), Nicolas Rey, Arnaud Viviant (littérature), Patrick Besson (écrivain) Marcela Iacub (sociologue et juriste) et les photographes renommés comme Mario Sorrenti ou Chris Morris.

Les photos dénudées, particulièrement soignées, sont moins "trash" que les éditions des années soixante-dix et représente une petit tiers de la pagination rédactionnelle. « Lui » vise un lectorat dont le noyau dur aurait entre 35 et 50 ans, dont 70% d'hommes et 30% de femmes. Le premier numéro a été tiré à 350 000 exemplaires et l'objectif de vente est « idéalement au dessus des 100 000 », selon le directeur de « Lui ». Les recettes devraient venir à 60% de la publicité et à 40% des ventes. Avec 220 pages, dont environ 60 de publicité, « Lui » est vendu  2,90 euros.

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