USA : Glamour cesse sa parution print pour se consacrer au numérique

Le mensuel de mode et de beauté Glamour a décidé de mettre fin à sa version papier aux États-Unis pour embrasser l'ère numérique, a annoncé son éditeur Conde Nast. C'est sa rédactrice en chef, Samantha Barry, qui en a informé les salariés dans un e-mail, précisant néanmoins que les éditions spéciales seront, elles, toujours imprimées. « Nous allons mettre fin à l'impression mensuelle mais s'il vous plait, ne pensez pas que cela signifie que nous arrêtons entièrement la version papier », a-t-elle écrit. « Nous allons utiliser la version papier pour célébrer de grands moments comme les Femmes de l'année, avec des problématiques spéciales qui seront ambitieuses, sexy et qui auront de l'avenir », a-t-elle ajouté. Le passage à un magazine numérique permettra d'accroître la production vidéo du magazine. « Le magazine atteint deux millions de lecteurs quand il est imprimé mais si on prend l'audience numérique, ce sont 20 millions de fans de Glamour », a-t-elle commenté. Elle a en outre précisé que le nombre de vues du magazine sur internet avait augmenté de 12% en un an tandis que le nombre de personnes suivant Glamour sur YouTube a plus que doublé. Pour l'heure, l'accès de Glamour en ligne reste gratuit. Le magazine, qui avait été initialement lancé aux États-Unis comme Glamour of Hollywood en 1939, est sur le point de célébrer ses 80 ans. « Ce rendez-vous mensuel n'a plus de sens », a également observé Mme Barry, dans un entretien au New York Times, soulignant que l'audience et la croissance du magazine se trouvaient sur le net. La journaliste, qui était auparavant responsable des médias sociaux de CNN, est pleinement soutenue dans ce virage numérique par le directeur exécutif de Conde Nast, Bob Sauerberg. « Le Glamour d'aujourd'hui est connecté avec les femmes quel que soit l'endroit où elles se trouvent », a-t-il réagi. Conde Nast (Vanity Fair, Vogue…) a accusé l'an dernier une perte de 120 millions de dollars, avait déjà enterré les éditions papiers de Teen Vogue et Self. (avec l’AFP)

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