Vincent Bolloré : Canal+ sera ''sauvée''

Vincent Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi, maison mère de Canal+, affirme que la chaîne de télévision payante est "sauvable" et "sera sauvée", dans un entretien dans Les Echos mardi. "Je pense non seulement que Canal+ est sauvable, mais qu'il sera sauvé, sous réserve des accords prévus et des économies à faire", assure M. Bolloré au quotidien économique. Et de détailler : "on est passé par une première phase de prise de conscience, puis on a mis en place l'équipe qu'il faut, et la direction est maintenant claire. Quant à la démarche, elle s'inscrit dans le long terme". Vincent Bolloré avait évoqué le 21 avril le risque de "faillite" de Canal+, dont les chaînes payantes en France accumulent les pertes, devant les actionnaires réunis à l'Olympia. Selon Les Echos, Vincent Bolloré estime que, si le groupe obtient de l'Autorité de la concurrence le droit d'être le distributeur exclusif de BeIn Sports, il pourra commencer à rebondir. Car, il explique que l'enrichissement de ses contenus dans le sport devrait permettre au groupe d'ajuster et de diversifier le marketing de ses offres en proposant à la fois des abonnements moins chers et plus chers. Une manière de séduire de nouveaux clients, de retenir ceux qui risquent de partir.

Moins de programmes en clair

Concernant iTélé dont les rumeurs annoncent une éventuelle cession, Vincent Bolloré répond : "il ne faut pas vendre iTélé, mais, au contraire, la garder et la redéployer en utilisant les forces de Vivendi et de Canal : on peut y couvrir plus de sport, plus de cinéma, plus de culture, plus d'économie, plus d'international. Il faut se démarquer de la concurrence en jouant sur nos forces". Enfin, selon Les Echos, les plages en clair n'auront pas totalement disparu de la grille des programmes de Canal+ à la rentrée, mais les contenus gratuits accessibles à tous vont voir leur part se réduire très nettement dès septembre au profit de programmes cryptés réservés aux abonnés. "Il n'y a pas une seule chaîne payante au monde qui ait des tranches en clair. Et pour nous, ce n'est pas une obligation réglementaire. Nous pouvons donc les réduire. Il faut que l'arbitrage sur ce point soit rendu d'ici à l'été", indique Vincent Bolloré.

Quelque chose entre Vivendi et Havas

Avec Havas, dont le groupe Bolloré détient 60%, Vincent Bolloré n'a pas exclu un rapprochement: "Il est évident qu'un jour il y aura quelque chose entre Vivendi et Havas", a-t-il indiqué au quotidien en précisant qu'il s'agissait d'une réflexion et non d'un projet concret à ce stade.

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