Vivendi veut scinder ses activités médias et télécoms

Les turbulences n'en finissent plus autour du groupe Vivendi. Après celles autour de la désignation d'un nouveau président du directoire qui ne trouve pas son nom, le groupe vient d'annoncer qu'il envisageait sa scission en deux entités, l'une dédiée aux médias (Canal+, Universal, etc.) et l'autre constituée de l'opérateur télécoms SFR qui « acquerrait une plus grande liberté ». « La décision définitive de cette scission pourrait être prise en début d'année prochaine et soumise à l'assemblée générale 2014 » des actionnaires, a précisé le groupe dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion de son comité de surveillance. Un conseil de surveillance qui vient de porter à sa vice-présidence Vincent Bolloré, premier actionnaire de Vivendi, qui fait part de son « soutien total » à Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance. Une réconciliation scellée ?

Via cette scission, SFR « acquérait une plus grande liberté stratégique et de partenariat » et « bénéficierait pleinement de l'amélioration de ses performances grâce à la transformation en profondeur de son mode de gestion, ainsi que de la revalorisation du secteur permise par l'explosion des usages autour de l'internet à très haut débit, fixe ou mobile, et des objets connectés », estime Vivendi. Avec une telle scission, elle donnera naissance à « un nouveau groupe de médias international basé en France, avec des positions très fortes dans la musique (…), dans l'internet et les services associés au Brésil, dans le cinéma en Europe, ainsi que dans la télévision payante en France, en Afrique, au Vietnam et en Pologne ». « Le projet de scission devrait créer une valeur importante pour les actionnaires en leur donnant l'opportunité d'être investis dans deux véhicules bien différenciés évalués selon les normes propres à leur métier », justifie Vivendi.

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