#digitalsncf : 450 M€ investis pour accélérer la transformation

Guillaume Pepy et Yves Tyrode misent sur le digital à tous les échelons de la SNCF. Au cours d'une conférence de presse donnée hier, le président et le directeur du digital et de la communication du groupe sont revenus sur les investissements dans le digital. Au total 450 millions d’euros vont être investis sur trois ans, une somme censée profiter tant aux salariés qu’aux clients car, pour Guillaume Papy, le digital est devenu « le core business, le levier de la transformation du groupe». Le haut débit dans les trains, la politique SNCF en matière d’Open Innovation, les 4 projets industriels déployés sur 18 mois et, enfin, la création de centres d’expertises sur le territoire sont au programme.Une accélération qui s'inscrit dans une histoire amorcée il y a quinze ans déjà.

Du besoin au ROI

Yves Tyrode, directeur digital et communication, récente fonction chez l’annonceur, évoque en préambule «les 5 règles du digital». Pour lui, sans équivoque, il faut appliquer les méthodes des Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon, les «big four du Web» auxquelles il faut rajouter Twitter à la pointe l’innovation digitale) et de toutes les entreprises de l’internet. Il y a cinq règles particulièrement prégnantes : tout d’abord, partir du besoin d’un utilisateur, client ou agent SNCF. Ensuite, travailler «en mode agile», c’est-à-dire en réunissant dans un même lieu géographique des utilisateurs, les équipes métiers et les développeurs, en effectif réduit. Le projet pourra faire l’objet d’allers retours entre les acteurs pour être perfectionné. Le tout dans un cycle court de 18 mois. Ce délai permet de garder une adéquation entre le besoin de l’utilisateur et la réponse apportée. C’est ainsi que travaillent Google, Facebook, et voyages-sncf.com depuis leurs débuts. Il faut, par ailleurs, que le projet soit conçu dès le départ pour pouvoir être développé à grande échelle. Il faut aussi travailler en mode ouvert, en collaborant avec des start-up par exemple, ce que nous faisons déjà et que nous allons encore intensifier. Enfin, il est primordial de mesurer tout ce que nous faisons, notamment en termes de satisfaction clients et utilisateurs et de retour sur investissement."

En interne, des ambassadeurs du digital

Pour la SNCF, l’interne est au cœur de la transformation digitale. Des outils comme le store et les fabs vont être lancés et la SNCF va s’appuyer sur la communauté des acteurs du digital, comme les chefs de projets et les développeurs issus de tous les métiers de l’entreprise, qui travaillent déjà sur les projets en cours. Ils seront les ambassadeurs du digital, en diffusant les bonnes pratiques de manière virale. En matière d’équipement des agents, l’entreprise aura équipé dans quelques mois près de 80 000 agents en tablettes ou smartphone. Les supports papiers dont disposent les agents seront remplacés par des outils mobiles, tablettes ou phablettes. Concernant l’accès à Internet pour les voyageurs, la 3G et la 4G seront déployés dans tous les trains du quotidien (9,6 millions d’utilisateurs par jour). Pour le cas particulier des TGV (300 000 utilisateurs par jour), l’entreprise ferroviaire lance un appel d’offre pour un signal 4G répercuté en Wi-Fi à l’intérieur de la rame. La SNCF veut aussi simplifier le quotidien des voyageurs via de multiples services sur mobile –des infos trafic, mais aussi la possibilité d’acheter son ticket ou de recharger son passe en ligne.

La Com digitale en question

Si la compétition n’a pas discrètement avancé ces dernières semaines, la SNCF est aussi en train de repenser tout son ecosystème digital. Avec VT Scan, elle consulte la sortante Nurun (depuis devenue Razorfish), DDB Paris, Isobar, OgilvyOne et Publicis Modem. L’appel d’offres porte sur « l’accompagnement stratégique, ergonomique et graphique de l’ écosystème digital en particulier pour sncf.com et les objets digitaux associés, soit la version web, mobile et les applications. Le marché couvrira les besoins de la SNCF, y compris les structures du futur groupe public ferroviaire à créer». Le site voyages sncf.com ne fait pas partie du périmètre de la consultation.

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