Jean-Marie Colombani (Slate) : ''Notre équilibre ne peut dépendre uniquement de la publicité"

Jean-Marie Colombani était hier l’invité de #Media, l’émission du JDN et de CB News. Le fondateur de Slate France est venu expliquer la stratégie de ce site, inspiré de son homonyme américain, qui ouvre aujourd’hui une offre payante. "Il faut diversifier nos revenus et ne pas dépendre exclusivement de la publicité. Mais il nous fallait le temps de constituer une audience suffisamment large et une part d’audience fidèle pour espérer convaincre une partie de ce public de payer pour des services supplémentaires". Des services qui vont de l’invitation à des événements culturels à un contact plus privilégié avec la rédaction en passant par la publication une fois par mois d’un article au format long, enquête ou document approfondi. Mais le pivot de cette nouvelle offre de Slate est le Reader. "C’est une innovation technologique que nous avons conçue et qui, en un clic, donne tout ce qui est publié et diffusé sur un sujet donné sur les réseaux sociaux" Chaque lecteur pourra configurer le Reader en fonction de ses centres d’intérêt. L’ensemble de cette offre payante est accessible au prix de lancement de 5 euros par mois ou 75 euros pour deux ans. Jean-Marie Colombani espère plus de 5 000 abonnés pour la première année d’exploitation de ce service. En revanche, l’ancien patron du Monde ne croit pas que l’information puisse passer au modèle payant qui aboutit le plus souvent à "une forte rétractation de l’audience et est préjudiciable pour un site qui vit essentiellement de la publicité". Slate poursuit d’autres pistes dans la diversification de ses revenus, comme le native advertising, la vente de contenu, comme pour Direct Matin et les partenariats. Après huit ans d’existence, la volonté de Jean-Marie Colombani, est aujourd’hui la pérennisation de la société. "Il faut qu’on arrive à sécuriser Slate pour passer à la nouvelle phase de développement" repose sur l’élargissement de géographique de Slate, en particulier vers l’Afrique. Un développement qui a été commencé mais plutôt en attente, faute de financement. Pas facile avec des résultats financiers difficiles avec l’aveu d’un "mauvais exercice 2015" faute d’avoir trouvé la bonne régie pour commercialiser la pub. Depuis Slate à bâti une régie interne "qui donne de premier résultats très encourageants". En attendant le chiffre d’affaires augmente pour atteindre 1,7 million d’euros, cette année.

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